Dans les médias mondiaux Lula a fait des vagues sur le front diplomatique. Le président brésilien a exposé sa thèse pacifiste, étayée depuis plusieurs semaines, pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Il s’agit, dit-il, « de créer un autre type de G20 », de parler de paix plutôt que de guerre ». « J’ai une thèse que j’ai déjà défendue avec Macron, avec Olaf Scholz et avec Biden, que j’ai longuement abordée [vendredi] avec Xi Jinping. Il faut constituer un groupe de pays disposés à promouvoir la paix… ils doivent s’asseoir autour de la table et dire : ‘ça suffit ! » Même si cela signifie de mettre sur le même plan Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky… « Tout le monde veut la paix, la guerre n’a de sens que pour ces deux hommes », a-t-il lâché lors de son voyage en Chine. Un tel « club de la paix » réunirait selon le président Lula des pays non-alignés, comme l’Indonésie, afin de tenter de négocier une issue au conflit. Le gouvernement étasunien qualifie ces déclarations du gouvernement brésilien d’indignes et signale l’abandon de neutralité du Brésil sur la guerre en Ukraine. Des analystes mondiaux exposent ce « nouveau » positionnement du Brésil et de la Chine à la recherche d’une nouvelle géopolitique mondiale. Dans notre prochaine édition papier, datée mai-août, en cours de préparation, nous garderons une place à la présence de la Chine en Amérique latine et analyser les récentes déclaration du gouvernement de l’Inde de s’ouvrir aux échanges économiques et politiques avec les pays latino-américains.

Notre festival d’idées et cultures, Primavera Latina, que nous avons créée en 2015, dans le cadre des semaines de l’Amérique latine et des Caraïbes en France, est en cours de préparation et nous vous présentons déjà sur notre site web la programmation à Lyon du 24 au 27 mai en vous inscrivant via l’application Billet web avec une option de suivre nos initiatives à distance. Plus tard, à partir de septembre et jusqu’à la fin de l’année, nous participerons activement aux manifestations commémoratives autour des 50 ans des coup d’État en Uruguay et au Chili.