La puissance culturelle des favelas, ces jeunes Brésiliens qui réinventent leurs quartiers

Les éditions Ateliers Henry Dougier viennent de publier un nouveau titre de la collection 17/25, Génération Favela par l’illustrateur Alexandre De Maio, journaliste en BD, Marie Naudascher, journaliste et Hélène Seingier-Barros correspondante pour la presse écrite  en particulier sur l’économie sociale

Remarquable le travail de quelques journalistes français et brésiliens dans les favelas et les quartiers périphériques de Rio de Janeiro. Rassemblés dans un ouvrage illustré de 127 pages des éditions  Henry Dougier, sous le titre évocateur de « Génération Favela », leurs témoignages nous livrent une version émouvante et réelle de la vie des populations pauvres du Brésil. Contrairement à une idée largement répandue, la puissance culturelle y est réelle. Des saraus littéraires, nommés  Poesia da esquina (Poésie du coin de la rue), offrent aux slameurs,  proseurs, rappeurs et rimeurs plus ou moins anonymes de se succéder au micro et de faire valoir sans complexes leurs talents. Il faut lire attentivement le glossaire qui en dit plus que de longs commentaires sur les coutumes en vigueur dans les favelas de Rio de Janeiro. Il n’y a pas que la drogue et le crime organisé. On y apprend comment de jeunes Brésiliens réinventent leurs quartiers dans un climat d’espérance.

Dans le préface le journaliste et député fédéral de l’État de Rio de Janeiro signale que « l’émergence de nouveaux parcours, similaires à ceux décrits dans ce livre, dépend d’une chose simple : que chaque personne privilégiée – c’est-à-dire jouissant d’une vie où les droits, le confort, la sécurité et les opportunités abondent – change de regard sur les jeunes pauvres et exclus. Pour cela, je vous incite à lire ce livre avec attention et générosité. C’est un bon début » !

Edouard BAILBY

Génération Favela par Marie Naudascher, Hélène Seingier-Barros et Alexandre De Maio, aux éditions Henry Dougier, Boulogne-Billancourt, 128 pages, 17,25 €.