Été 1996, Nordeste Brésilien, Tamara profite de ses dernières vacances avant de partir à Brasilia pour ses études. Un jour, elle entend parler d’une fille surnommée Sans Cœur à cause de la cicatrice qui lui traverse la poitrine. Tamara ressent une attirance immédiate pour cette fille mystérieuse, qui va grandir tout au long de l’été.
Photo : Allociné
Dévoilé à la Mostra de Venise, Sans cœur (Sem Coração) est le premier long métrage de la Brésilienne Nara Normande. Elle a réalisé en 2019 un court en animation avec du sable multi primé et auparavant en 2014, Normande a réalisé déjà avec Tião un court métrage également intitulé Sem Coração. Les cinéastes ont eu envie de revenir dans le souvenir librement inspiré de la jeunesse de Nara Normande à Alagoas, l’un des états les plus pauvres du Brésil.
Françoise Guérin dans le journal Salsa Picante distribué gratuitement dans le derniers Reflets de Villeurbanne de mars dernier, nous explique : « Ce film nous parle d’adolescence, de différence de classe, d’homophobie, de violences politiques et sociales, subtilement, violemment parfois. Il nous montre l’éveil à la sensualité, à la sexualité sur ces plages inondées de soleil. Mais c’est aussi la fin des vacances et peut-être celle de l’adolescence et de l’insouciance. Les jeunes acteurs crèvent l’écran. Leurs histoires personnelles se croisent, chacun sur des chemins plus ou moins cabossés mais toujours solidaires ». Très bien interprété et remarquablement filmé Sans Cœur est à découvrir au cinéma dès le 10 avril.
Alain LIATARD