Juan Sebastián Mesa est né à Medellín, Colombie, en 1989. Son premier long-métrage Los Nadies (2016) a gagné le prix du public dans la Semaine de la Critique de Venise 2016. Son court-métrage le plus récent, Tierra Mojada (2017), a fait partie de la sélection officielle de Venise, Sundance et Clermont-Ferrand. La Roya est son second long-métrage.
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Jorge vit dans la l’exploitation de café qu’il a héritée de son père, mais tous ses amis ont fui pour la ville. Alors que les festivités locales approchent, Jorge attend impatiemment le retour de son ex-petite amie Andrea, qu’il n’arrive pas à oublier. Lors de leurs retrouvailles, Jorge comprendra que tout ce qui les réunissait a disparu et que demeurer dans ces terres est un acte d’amour et de résistance.
« La Roya, explique Juan Sebastián Mesa, n’est pas une histoire d’amour, mais plutôt l’histoire d’une rencontre ratée et de défaites. Je me suis intéressé à capturer le choc entre le rural et l’urbain, vu à travers les yeux de quelqu’un qui n’a jamais quitté sa campagne pour aller en ville et qui attend anxieusement de retrouver une vie passée, désormais inexistante. La nostalgie est peut-être le sentiment le plus récurrent du film. Un sentiment de peine envers la distance, l’absence de ceux qui sont partis, pour ce qui aurait été et pour ce qui ne sera jamais. »
Le réalisateur a longtemps passé ses vacances chez sa tante qui cultivait le café. Plusieurs années plus tard, il retourne dans les paysages de son enfance et trouve que dans les villages, il n’y a que des femmes et des enfants, les hommes étant partis travailler en ville, car la « roya » (la rouille) a détruit les exploitations de café. Le monde change très vite, mais Jorge ne se rend pas compte que dans cette région où il y a beaucoup de consanguinité, la vie devient pratiquement impossible. Sortie le 29 mars.
Alain LIATARD
La Roya de Juan Sebastián Mesa (Colombie, 2021) 1 h 23.