L’Équateur est sous tension sociale et politique et les dialogues entre le gouvernement et les communautés indigènes vient de reprendre. Les classes populaire d’Amérique latine manifestent contre un quotidien de vivre dans la pauvreté et la corruption, des peuples fatigués de vivre une société soumise à des tensions allant du néo-conservatisme à l’usure des dirigeants soumis générale au dictat de la corruption. Manifestations énormes en Équateur, au Pérou, en Bolivie, en Argentine et en Colombie. Le Venezuela reste le cas le plus dramatique et demeure un cas terrible pour la communauté latino-américaine… Les manifestations vont sûrement continuer. La pauvreté gonfle dans le sous-continent où, selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), 17 millions de latino-américains ont rejoint le nombre vertigineux de personnes vivant dans l’extrême pauvreté. Cela équivaut à 63 millions de personnes touchées. Dans cette partie du monde, 42 % des employés gagnent moins que le salaire minimum. Parmi les personnes retraitées, très peu touchent une pension décente à cause du caractère informel de leurs anciens emplois ; les femmes sont les plus touchées par cette précarité. Une accumulation qui mène aujourd’hui au soulèvement de tout un peuple. Au moment de la livraison de cette newsletter nous apprenons que le président Lénin Moreno a réussi établir le dialogue et les manifestations,au bout de douze jours de tension, sont finies.
 
Nous sommes au milieu de notre festival littéraire Belles Latinas et nous sommes très satisfaits de la tenue des premiers jours des rencontres, avec une bonne dizaine de conférences et la participation d’une douzaine d’écrivains venus d’Amérique latine. Nous sommes en particulier très touchés par la soirée d’ouverture avec l’hommage à Roberto Bolaño à la Villa Gillet à Lyon, l’auditorium était bien rempli et la prestation de nos invités – l’éditeur Olivier Cohen, l’universitaire Melina Balcazar et l’écrivain péruvien Diégo Trelles Paz a été impeccable. Enfin, nous soulignons ici le concert de clôture, avec le duo du musicien brésilien Ewerton Oliveira et le danseur péruvien José Ballumbrosio le vendredi 18 octobre à la salle Malraux de l’Université Jean Moulin Lyon III, ainsi que la dernière conférence le samedi 19 à 11 h sur la belle place des Célestins dans le cadre du festival Sens Interdits.

Januario ESPINOSA
Directeur

L’Équateur de Lenín Moreno subit une crise politique qui ne finit pas de s’aggraver

Le mardi 1er octobre, le président équatorien Lenín Moreno annonce par télévision et par radio la décision de l’exécutif de retirer les subventions sur les carburants. Cela déclenche instantanément une réponse d’extrême mécontentement au sein de plusieurs groupes sociaux du pays. Jusqu’au moment où les manifestations et protestations deviennent exponentiellement plus violentes. La situation mène le Président à déclarer l’état d’urgence, mesure qui peut durer constitutionnellement jusqu’à 30 jours et qui permet au Président d’employer les forces armées et policières, d’établir des zones de sécurité et de censurer la presse. (Nicolás Bonilla Clavijo). SUITE

 

Assemblée générale de l’ONU : l’Amérique latine sans solution face à la crise vénézuélienne

La semaine passée, à New York, avait lieu la traditionnelle Assemblée générale des Nations Unies qui, une fois par an, réunit les dirigeants de tous les États afin d’y discuter de problématiques globales. Cette grande messe politique possède une mécanique bien huilée : on s’y succède à la fameuse tribune de marbre vert pour expliquer aux yeux du monde à quel point son pays enregistre des progrès sans précédents depuis que les orateurs en question sont au pouvoir. Malgré cela, l’Assemblée générale reste un lieu unique de réunions pour ces dirigeants venus des quatre coins du globe, donnant lieu à des discours parfois devenus mythiques et qui laissent entrevoir les grands axes de discorde sur la scène internationale. (Romain Droog)SUITE

Patricio Guzmán : « le Chili est paralysé par le néolibéralisme »

Patricio Guzmán a abandonné son pays à cause du coup d’État militaire et réside depuis lors en France. La Cordillère des songes, qui est sorti en mai dernier au Festival de Cannes, clôt une trilogie qui inclut aussi Nostalgie de la lumière (2010) et Le bouton de nacre (2015), le premier situé dans le désert d’Atacama au Nord et le second dans l’océan et la nature du Sud du Chili. (Lou Bouhamidi)SUITE

 

Vénézuela : Un espoir de justice pour les victimes

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU adresse un message aux victimes de crimes commis au Vénézuela : l’impunité ne triomphera pas ! Explications. Le 27 septembre, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté une résolution sur la création d’une mission d’enquête sur les graves violations des droits humains et les crimes de droit international commis au Vénézuela. (D’après Amnesty International). SUITE

 

 

 

Soirée de clôture des Belles Latinas
avec un concert d’Ewerton & José à Lyon le 18 octobre

À l’occasion de la clôture du Festival Belles Latinas, le pianiste et compositeur brésilien Ewerton Oliveira invite le grand artiste péruvien José Ballumbrosio. Percussionniste, chanteur, zapateador et violoniste, dès son très jeune âge, José a appris les traditions musicales de son pays, transmise par son père Don Amador Ballumbrosio, l’ambassadeur de la culture afro péruvienne, Il s’est produit avec de différents groupes comme Mogambo, Chinchivi, Newen et d’autres artistes renommés en Amérique Latine et en Europe. Rencontrés il y a deux ans, ces deux musiciens ce sont produits à plusieurs reprises dans la région Rhône-Alpes ainsi que dans la programmation Off du Festival Jazz à Vienne en 2018. Le répertoire interprété par Ewerton Oliveira et José Ballumbrosio ce sont des compositions originales des deux musiciens, avec quelques exceptions de quelques airs traditionnels. Un dialogue entre les musiques traditionnelles afro péruviennes, afro brésiliennes influencés par le jazz.

Line-Up : Ewerton Oliveira : Piano/Clavier – José Ballumbrosio : Percussions/Violon/Chant/Zapateo

 

Le Brésil, grand vainqueur du Festival de Biarritz 2019

Le festival Biarritz Amérique Latine vient de se terminer avec encore une victoire pour le cinéma brésilien. Après le prix pour Bacarau obtenu à Cannes en mai, la Concha de Oro à San Sebastián et deux autres prix pour Pacificado de Paxton Winters, c’est La Fièvre (A Febre) de Maya Da-Rin, (Brésil, France, Allemagne) qui obtint l’ Abrazo du meilleur film. Le Prix du jury et celui du Syndicat Français de la Critique de Cinéma ont été décernés à La Vie invisible d’Eurídice Gusmão (A Vida invisível de Eurídice Gusmão) de Karim Aïnouz, (Brésil, Allemagne). (Alain Liatard) SUITE.

 

Un nom à retenir : Jorge Comensal qui publie son premier roman, « Les mutations » 

La mort heureuse ? Pourquoi pas ? Rien ne va plus pour Ramón, avocat bien installé à Mexico, à l’aise dans son métier et, globalement, dans sa famille, le jour où on lui apprend qu’on doit l’amputer de… la langue, son gagne-pain. Alors parler d’assurance-santé, d’adolescences difficiles, de familles à la dérive et surtout de cancers rares en ne laissant jamais de côté le côté sérieux de la chose tout en faisant sourire ou même rire franchement, c’est ce que réussit ce Mexicain de trente deux ans. (Chistian Roinat) SUITE.

 

 

 

 

Festival Sens Interdits : 10 ans déjà ! Espoir et utopie…

Tout va mal ! Comment l’ignorer alors que médias et réseaux sociaux déversent des torrents d’informations catastrophiques sans répit et tous azimuts. (Patrick Penot pour le Dossier de Presse de Sens Interdits) SUITE.

« Chili, la mémoire obstinée » à l’Opéra de Lyon

Chili, la mémoire obstinée de Patricio Guzmán, 1997. En 1974, Patricio Guzmán tourne « La Bataille du Chili » et prend le chemin de l’exil. Vingt-deux ans plus tard, il revient avec son film sous le bras, va de rencontres en projections, et tente de comprendre comment l’oubli imposé par Pinochet a pu détruire la mémoire d’un peuple.ut va mal ! Comment l’ignorer alors que médias et réseaux sociaux déversent des torrents d’informations SUITE.