Miguel Bonnefoy – (Venezuela)
Né à Paris en 1985, Miguel Bonnefoy est un écrivain vénézuélien francophone qui a grandi entre la France (pays d’origine de son arrière-grand-père), Caracas et le Portugal. Fils d’un romancier chilien et d’une diplomate vénézuélienne, il passe son baccalauréat en France et suit des études de lettres à la Sorbonne. Il s’occupe de la production d’événements culturels pour la mairie de Caracas et est également professeur de français à l’Alliance française et organisateur des forums cinématographiques de la Foire du livre. Parfaitement bilingue, Miguel Bonnefoy a fait le choix d’écrire en français, sa langue d’adoption.
Plusieurs de ses nouvelles ont fait l’objet d’une publication, (Quand on enferma le labyrinthe dans le Minotaure – Edizione del Giano, 2009, Naufrages – Quespire, 2011) et il a reçu le Prix du Jeune Écrivain de langue française dans la catégorie “auteurs francophones” en 2013 pour sa nouvelle Icare, publiée dans le recueil Icare et autres nouvelles (Buchet/Chastel, 2013). C’est à vingt-huit ans que Miguel Bonnefoy publie son premier roman, Le voyage d’Octavio (Rivages, 2015), un ouvrage remarqué.
Curieux de tout pourvu que cela ait un rapport avec la littérature, Miguel Bonnefoy s’est témérairement lancé un défi physique : participer à une expédition en pleine jungle, parcourir durant quinze jours les espaces hostiles, grimper vers la montagne Auyantepuy, une espèce d’île de rochers cernée par la forêt vierge et finir par descendre en rappel — lui qui sait à peine ce que le mot veut dire — la cascade la plus haute du monde, presque mille mètres de dénivelé, avant d’en faire le récit. Le voyage de Miguel après Le voyage d’Octavio !
Après le très remarqué Voyage d’Octavio (Rivages, 2015), qui a été traduit dans plusieurs langues, Miguel Bonnefroy revient avec son nouvel ouvrage Sucre Noir. Il est ainsi finaliste du Goncourt du Premier Roman et lauréat de nombreuses distinctions (dont le prix de la Vocation, le prix des cinq continents de la francophonie « mention spéciale »).
« Sucre noir » – éd. Payot & Rivages
Dans un village des Caraïbes, la légende d’un trésor disparu vient bouleverser l’existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l’ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l’héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d’autres horizons.
Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu’elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.
Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l’un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d’hommes et de femmes guidés par la quête de l’amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d’un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.