Nouveaux latinos du 29 juillet 2020

ÉDITORIAL

L’Amérique latine et les Caraïbes sont désormais, la région du monde ayant recensé le plus grand nombre de contaminations depuis le début de la pandémie, selon des chiffres communiqués par l’AFP. Le nombre d’infections, dépasse désormais celui de l’Amérique du Nord, essentiellement les États-Unis, pays le plus touché au monde avec 4,2 millions de contaminations et près de 150 000 morts. En Amérique latine, le Brésil est le pays le plus impacté. Une augmentation des contaminations est constatée au Mexique, au Pérou, en Colombie et en Argentine, pays qui tentent de relancer leur activité économique pour limiter les effets de la pandémie.

L’Espagne reste un pont naturel entre l’Europe et l’Amérique latine et nous le pointons chaque fois que l’actualité nous en donne l’occasion : elle reste incontournable dans nos articles. Cette fois l’actualité a lieu dans les salles de cinéma avec la sortie du film Madre de Rodrigo Sorogoyen, co-production franco-espagnole. D’autre part, nous déplorons la mort, le 18 juillet dernier, de l’écrivain espagnol Juan Marsé Carbó. Né en 1933 à Barcelone, il a fait de cette ville, le décor de ses romans. Plusieurs de ses livres ont été publiés  en français, notamment aux éditions Christian Bourgois, entre autres les romans Teresa l’après-midi (1966, publié en France en 1993, trad. Jean-Marie Saint-Lu), L’Obscure Histoire de la cousine Montse (1970, publié en France en 1993, trad. Michèle Gazier), Adieu la vie, adieu l’amour (1973, publié en France en 1992, trad. Claude Bleton) ou, plus récemment, Calligraphie des rêves (2012, trad. Jean-Marie Saint-Lu),. Dans la prochaine édition du Festival littéraire   Belles Latinas, en octobre 2020, nous recevrons, espérons-le, l’écrivain mexicain Antonio Ortuño qui, dans son compte Twitter nous informait : Juan Marsé est mort. « Derniers après-midi avec Teresa » et « S’ils vous disent que je suis tombée » sont parmi les romans les plus attachants que j’ai lus. Si les écrivains étaient comme des équipes de football, j’aurais un maillot Juan Marsé à porter les jours d’écriture, comme quelqu’un qui va à un match. Juan Marsé a été largement primé, en particulier en 2008 par le Prix Cervantes.

Enfin, en ces temps estivaux propices à l’évasion, aux lectures et aux réflexions, nous mettons à la une les deux tomes des œuvres complètes de l’écrivain chilien Roberto Bolaño, mort en juillet 2003 et que les éditions de l’Olivier commencent à publier. Nous vous invitons vivement à (re)lire un des auteurs majeurs de la littérature latino-américaine et mondiale

Januario ESPINOSA 
Directeur de la rédaction

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