III PRIMAVERA LATINA 2017

L’Amérique latine … une proximité lointaine…
Dialogues entre littératures et sciences humaines

Depuis 2012, chaque mois de mai, à l’initiative du Sénat, une semaine est consacrée à l’Amérique latine et aux Caraïbes en France. Afin d’accompagner cet événement national, Nouveaux Espaces Latinos a lancé en 2015, dans la région Auvergne Rhône-Alpes, le festival Primavera Latina pour célébrer la diversité des cultures latino-américaines et ses relations avec la France. En collaboration avec le Musée des Confluences de la Métropole de Lyon, Nouveaux Espaces Latinos organise deux journées thématiques sous la forme de conférences, projections de documentaires, lectures, expositions et spectacles musicaux. En 2016, pour la deuxième édition de Primavera Latina, nous avons organisé deux journées culturelles sur les thèmes “Mers et océans – Le poumon bleu essoufflé” et “Mégalopoles”, en collaboration avec le Musée des Confluences de Lyon. Des tables rondes, des projections de documentaires, des lectures, des expositions ont ainsi rassemblé plusieurs écrivains et spécialistes.
 
Primavera Latina 2015 et 2016 ont été une réussite et le musée des Confluences vient de nous solliciter pour travailler à sa prochaine édition du mercredi 24 au samedi 28 mai 2017. Cette année, deux thématiques y seront à l’honneur : Énergie et Jeunesse. Ces deux thèmes réuniront des écrivains et des spécialistes autour de ces questions tels que : Edgar Morin (sociologue et philosophe, German-Ariel Bersalli (économiste du développement durable et de l’énergie), Delphine Mercier (sociologue), Santiago Roncagliolo et Martín Mucha (écrivains péruviens).
 
“Énergie” : Les Nations-Unies ont adopté en septembre 2015 un agenda mondial pour le traitement des questions globales considérées comme les plus critiques pour l’humanité dans les quinze prochaines années. Le nom de l’opération est « Objectifs du développement durable » (ODD). En réalité la grande majorité des ODD est affectée à des degrés divers par la question de l’énergie. Elle est en effet transversale et appelle une approche multidisciplinaire par les sciences physiques et sociales tant la question a de multiples facettes : l’accès à l’énergie, les nouvelles filières et les nouvelles technologies et les coûts impactent l’organisation des sociétés aujourd’hui et conditionnent leur développement futur. Aujourd’hui, l’Amérique latine est en pleine croissance dans le domaine des énergies renouvelables. De nombreux observateurs et associations de défense de l’environnement vont même jusqu’à considérer cette région comme un eldorado pour les énergies solaire et éolienne.
 
“Jeunesses” : D’un point de vue historique, socio-culturel ou économique, la jeunesse n’est pas une catégorie spécifique et n’a pas la même signification partout et de tout temps. Le concept de jeunesse est une construction sociale qui regroupe des individus très différents. Par l’âge : il y a un monde entre un élève de seconde (15 ans) et un jeune adulte de 24 ans en activité professionnelle. Par la situation sociale : à 20 ans certains entament leur deuxième année d’études supérieurs alors que d’autres sont déjà au travail depuis 4 ans ou plus. Diverses, les jeunesses existent bel et bien. Aujourd’hui en Amérique latine, quelles sont les thématiques déployées autour de « la jeunesse » ? Les questions concernant l’emploi, l’accès aux diplômes, l’accès aux responsabilités, la culture, le pouvoir économique, les risques s’analysent-ils dans les mêmes termes des deux côtés de l’Atlantique ?
 
En plus de cette programmation, deux documentaires liés à ces problématiques seront diffusés – El Vals de los inutiles (La valse des inutiles) d’Edisón Cájas et Istmeño, le vent de la révolte de Alèssi Dell’Umbria – ainsi qu’un film d’animation – Sans lendemain de Dermot O’Connor. Un concert de musique d’influence cubaine, d’un duo composé d’Omar Sosa et Gustavo Ovalles, viendra clôturer ce festival dédié à l’Amérique latine.
 
La semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes en France : du 27 mai au 6 juin 2017 – Voir site

Januario ESPINOSA – Maurice NAHORY

Site Musée des confluences