

ÉDITORIAL
Nous continuons avec une quatrième semaine entre paix et guerre. Les images des actualités nous font mal et nous désespérons d’une situation que s’éternise devant nos yeux. La semaine dernière nous qui suivons quotidiennement et bien de près les actualités latino-américaines, nous sommes restés devant une chaine de télévision chilienne, le samedi 11 mars, avec la passation de pouvoir pour un jeune président de trente cinq ans, Gabriel Boric, qui a enthousiasmé les foules chiliennes pour son premier discours très profond et sincère, en annonçant les mesures qu’il va engager pour transformer la société chilienne dans une nouvelle forme de démocratie. Nous avons beaucoup aimé ce discours et nous vous proposons ici la version en français, ainsi que la version orale via la chaine YouTube. À quinze mille kilomètres, un éveil très positif, et pas loin de la France l’enfer. Nous y reviendrons dès notre prochaine édition avec un carnet de voyage au Chili par deux membres de notre publication qui étaient au Chili lors de la prise du pouvoir de Gabriel Boric.
La culture reste toujours notre priorité. Dans cette livraison nous vous proposons un article sur l’exposition de photographies de Graciela Iturbide invitée par la fondation Cartier pour une première rétrospective sous le titre Heliotropo 37. Titre qu’elle emprunte à la rue où se situe le studio de Graciela Iturbide, dans le quartier de Coyoacán à Mexico. L’édifice en brique a été conçu en 2016 par son fils, l’architecte Mauricio Rocha, à la demande de la photographe. Pour souligner cette exposition, la fondation a organisé le 17 février un dialogue, entre la photographe invitée et l’écrivain guatémaltèque Eduardo Halfon, rencontre animée par le commissaire d’exposition Alexis Fabry et ponctuée d’extraits lus par Marcelline Delbecq. La fondation nous a envoyé le lien pour visionner cette vidéo que nous avons installé à la fin de l’article que nous a proposé un de nos collaborateurs, Victorien Atenot, qui a assisté à la rencontre à Paris.
Nous rappelons que le mois de mars est le mois du festival de cinéma latino-américain. Un peu partout en France l’actualité cinématographique latino-américaine est à l’affiche de ces festivals. Une bonne opportunité toutes ces productions dont la plupart n’ont pas la possibilité de se retrouver dans des grandes. Parmi la dizaine que nous avons pointée, nous en soulignons trois qui ont dépassé les trente ans d’existence : Toulouse, Villeurbanne et Pessac. Pour la programmation complète nous avons mis les affiches avec un lien dans la page accueil de notre site. À très vite…
Januario ESPINOSA
Directeur de la rédaction
La prochaine newsletter le 1e avril 2022

