Tous les films latinos du Festival de Cannes 2023 

La sélection officielle du 76e festival de Cannes n’affiche pas de films latino-américains dans la compétition, mis à part la présence d’un réalisateur brésilien. Par contre, six films latinos seront présentés hors compétition, dans la section Un certain regard et la Semaine de la critique.

Photo : Presse – Festival de Cannes

Comme prévu, la sélection officielle du 76e Festival de Cannes (du 16 au 27 mai) s’est étoffée. Ce sont deux longs métrages qui s’ajoutent aux 19 longs de la compétition. Par contre aucun film latinos ne sera proposé au jury présidé par le cinéaste suédois Ruben Östlund, vainqueur de sa seconde palme l’an passé avec Sans titre, si ce n ‘est Firebrand du Brésilien  Karim Aïnouz, tourné en anglais, sur les hésitations religieuses d’Henri VIII, et sur sa dernière épouse qui lui a survécu. 

Trois films latinos dans la sélection officielle non compétitive : 

Perdidos en la noche de Mat Escalante, cinéaste mexicain très apprécié, dans la section Cannes première : ce film raconte l’histoire de Paloma, professeur et activiste, qui proteste contre l’industrie minière locale. Peu après, elle disparaît sans laisser de traces. Cinq ans plus tard, son fils Emiliano recherche le coupable.  Eureka de Lisandro Alonso (Argentine- France) : un voyage dans le temps et l’espace, entre 1870 et 2019, entre les États-Unis, le Mexique et la forêt amazonienne, à la découverte de la culture amérindienne. Pour faire le lien entre les époques et les continents, le récit est porté par Eureka, femme devenue oiseau migrateur. Et enfin Retratos fantasmas du Brésilien Kleber Mendonça Filho, un documentaire qui se déroule dans le centre-ville de Recife et qui sera présenté en séance spéciale.

Deux films sont dans la section Un certain regard :

Los delicuentes de Rodrigo Moreno (Argentine) : deux employés de banque argentins se libèrent des obligations de la société et du monde du travail. L’un d’eux commet un vol et disparaît quelques jours. En parallèle, l’autre dissimule une grande somme d’argent. Leur destin commun de nouveaux malfrats les rapproche. L’autre film, Les colons de Felipe Gálvez Haberle (Chili), prend place sur la Terre de Feu, au Chili, en 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche a pour mission de « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, pour vider ces terres de leur population autochtone. 

Un premier film proposé en compétition à la Semaine de la Critique

Il s’agit de Levante de Lillah Halla (Brésil). Sofia, une joueuse de volleyball prometteuse de 17 ans, apprend qu’elle est enceinte la veille d’un championnat qui peut sceller son destin. Ne voulant pas de cette grossesse, elle cherche à se faire avorter illégalement et se retrouve la cible d’un groupe fondamentaliste bien décidé à l’en empêcher à tout prix. Mais ni Sofia ni ses proches n’ont l’intention de se soumettre à leur aveugle ferveur. 

Il n’y aura toutefois aucun film latino à la Quinzaine des Cinéastes et à l’Acid. Au niveau des courts métrages trois seront en compétition officielle : La perra de Carla Melo Gampert, Nada de todo esto de Patricio Martinez et Francisco Canton, et un film d’école brésilien, Solos de Pedro Vargas. Le jury  sera présidé par la cinéaste hongroise Ildikó Enyedi . En ce qui concerne l’Espagne, Pedro Almodóvar présentera un court métrage en anglais  : Strange Way of Life, un western tourné dans le sud de l’Espagne. Il faut noter également un retour au cinéma de Victor Erice avec Cerrar los ojos. Nous vous parlerons de tous ces films dans les prochaines newsletters, en direct de Cannes. 

Alain LIATARD