Dimanche 22 octobre dernier nous étions tard dans la nuit, à cause du décalage horaires avec l’Amérique latine, impatients de connaître le résultat des élections présidentielles argentine et au fil des premières informations nous découvrions que le ballotage pour un deuxième tour sera entre Sergio Massa et le candidat antisystème Javier Milei, et la certitude de lendemains difficiles pour le peuple argentin. Il y a à peine deux ans nous consacrions un article à ce curieux personnage, économiste ultralibéral, « anarchocapitalisme » selon ses propres termes, qui promet de « tronçonner » l’État, admirateur de Donald Trump et qui nie la responsabilité de l’homme dans le changement climatique. Ce même dimanche, tard dans la nuit donc, le candidat populiste faisait les premières déclarations en se prétendant préparé « à réaliser le meilleur gouvernement de l’histoire argentine ». Nous découvrions que le candidat Sergio Massa le dépassait de six points et qu’il pouvait espérer faire campagne pour consolider sa position et maintenir la continuité des péronistes au pouvoir. À peine 48 heures après, la candidate Patricia Bullrich de l’Alliance d’opposition (centre droit), arrivée en troisième position, déclarait son soutien à Javier Milei. Nous suivrons pas à pas la campagne du deuxième tour le dimanche 19 novembre, et tard dans la nuit encore, nous connaitrons le nouveau gouvernement de l’Argentine.

Désormais nous sommes en Europe entre deux guerres qui ne facilitent guère notre sommeil. Nous suivons attentivement l’évolution de la guerre en Ukraine mais aussi et surtout nous assistons à cet autre affrontement entre Israël et le Hamas dont des otages de plusieurs nationalités sont victimes.  Nous sommes effarés par l’horreur des tueries de civils, tant d’ Israéliens que de Palestiniens. Abonnés à Mediapart nous avons beaucoup apprécié l’éditorial de son directeur:« Toutes ces vies humaines se valent, elles ont le même prix et le même coût, et nous nous refusons à cette escalade de la terreur où les crimes d’un camp justifieraient les crimes de l’autre. Mais nous nous sentons impuissants devant une catastrophe qui semble irrémédiable, écrite par avance tant les opportunités de régler le conflit ont été perdues depuis si longtemps ».

Après ces deux paragraphes d’incertitudes et des peines, nous vous invitons à suivre notre festival littéraire, Belles Latinas, un des très rares en France consacré uniquement aux littératures latino-américaines publiées en français. Du 7 au 18 novembre avec quatorze auteurs, avec une actualité littéraire en librairie, participeront à une série des rencontres dans différentes villes d’Auvergne Rhône-Alpes. Nous vous invitons à connaître nos invités dans la page d’accueil de notre site web. Dès la semaine prochaine nous publierons les lieux de manifestations ainsi que nous vous invitons à vous procurer un exemplaire du dernier numéro 316, de notre revue trimestrielle Nouveaux Espaces Latinos….