Nouveaux latinos du 17 JUIN 2020

ÉDITORIAL

Les récentes déclarations de Ciro Guerra, réalisateur colombien, sur la presque disparition des films latino-américains dans la dernière sélection officielle du festival de Cannes a été très reprise dans la presse latino-américaine et mondiale. Le festival de Cannes a sélectionné cinquante-six films parmi lesquels ne figurent que deux films ibéro-américains : le film de Fernando Trueba, El olvido que seremos, et le film brésilien Casa de antiguedades. Le réalisateur colombien souligne que le festival de Cannes n’a jamais donné aux productions latino-américaines la place qu’elles méritent surtout dans la sélection officielle. Dans cette édition nous publions de longs extraits de la conférence de presse de Thierry Fremaux, délégué général de Cannes, et nous sommes aussi bien étonnés de la pauvre présence latino-américaine avec un seul film parmi les 56 productions venues du monde entier.
 

Nous rappelons que cette année La Semaine de la Critique avait confié la présidence du jury de la 58e édition à Ciro Guerra dont le parcours déjà exceptionnel témoigne de l’acuité du regard. En quatre films de court métrage et quatre de long métrage, le réalisateur nourrit une œuvre très personnelle, une nouvelle vision de la Colombie, témoin d’une génération dont la volonté affirmée est de se réapproprier ses espaces. Son troisième long métrage, El abrazo de la serpiente (L’Étreinte du serpent), est une expérience sensuelle où le cinéaste tisse un dialogue entre différentes cultures. Ciro Guerra est actuellement en post-production de son cinquième long métrage adapté du roman de J.M Coetzee, Waiting for the Barbarians, avec Johnny Depp, Mark Rylance et Robert Pattinson.

 

Après trois mois de fermeture, la Fondation Cartier à Paris présente l’exposition de la photographe brésilienne Claudia Andujar, La Lutte Yanomami. Depuis les années soixante-dix, l’artiste Claudia Andujar consacre sa vie à la photographie et à la défense des droits des Indiens Yanomami et de la forêt qu’ils habitent. La fondation Cartier a décidé de prolonger jusqu’au 13 septembre cette exposition dont le message trouve une résonance toute particulière dans le contexte de pandémie et de crise environnementale accélérée.

Januario ESPINOSA 
Directeur de la rédaction

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