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L’AMÉRIQUE LATINE
FAIT-ELLE SENS EN AFRIQUE ?

REGARDS SUR LES AFRO-LATINO-AMÉRICAINS, UNE LECTURE TRANSATLANTIQUE DEPUIS LE GABON

Par Paul Raul MVENGOU CRUZMERINO *

Parler des liens entre Africains et Afro-Latino-Américains depuis l’Afrique peut paraître surprenant ou inattendu pour de nombreux observateurs des sociétés d’Amérique latine ou même d’Afrique.

En effet, d’un point de vue classique, les « études africaines » et les « études latino-américaines » se sont développées comme des spécialités disciplinaires tellement éloignées dans les sciences humaines que d’aucuns trouveraient même saugrenu de parler des liens quelconques ou de rapprochement entre réalités africaines et afro-latino-américaines. Dès lors, on pourrait s’interroger sur la « pertinence » d’un point de vue africain sur des réalités latino-américaines. Or, de nombreuses raisons nous poussent à l’envisager/le construire.

La première est que, aussi « inattendu » que cela puisse paraître, il existe un ensemble hétérogène et disparate d’Africains (universitaires, artistes, écrivains, musiciens), qui s’intéressent à l’Amérique latine de manière générale. Parmi eux, il existe des universitaires hispanophones africains qui ont pu étudier et analyser certaines dimensions de la vie sociale, de la littérature et de l’histoire latino-américaine. La deuxième raison est que contrairement à une perspective trop réductrice, les chercheurs africains n’ont pas comme unique chemin réflexif une étude d’eux-mêmes pour se comprendre ou se dire, ils peuvent étudier et s’intéresser aux Autres pour mieux se dévoiler à eux-mêmes. Surtout si ces Autres, et nous y reviendrons, peuvent révéler des proximités et affinités culturelles, politiques et identitaires. En l’occurrence, les Afro-Latino-Américains, ici, constituent une altérité proche. La troisième raison est qu’il a existé historiquement dès l’édification du système-monde atlantique au xvie siècle, des circulations, des flux et reflux, bref des interactions multiples entre sociétés d’Amérique latine et d’Afrique. 

Notre contribution vise à présenter brièvement une lecture depuis l’Afrique, l’Afrique Centrale francophone, des liens et connexions entre Africains et Afro-latino-américains. Évidemment, elle n’a pas l’ambition d’essentialiser l’interprétation « africaine » ou de refaire le jeu d’un nationalisme scientifique ethnocentré, mais simplement de participer à la réflexion qui concerne, qu’on le veuille ou pas, un peu l’Afrique. Nous le faisons depuis le Gabon, pays d’Afrique Centrale, à partir d’un ensemble d’expériences de recherches anthropologiques et historiques sur l’Amérique latine, et notamment autour des communautés afro-descendantes de certains pays comme le Mexique, la Colombie, le Venezuela et le Brésil. Cette orientation particulière s’inscrit dans un cadre de recherches transatlantiques initiées par l’historien gabonais Nicolas Ngou Mvé depuis les années 90, à partir de sa recherche historique sur le rôle, les sociabilités et les cultures des esclaves bantous originaires d’Afrique Centrale au sein du Mexique colonial entre le xvie et le xviie siècles et au sein du Centre d’Études et de Recherches Afro-Ibéro-Américaines (CERAFIA, de l’Université Omar Bongo).  

L’orientation transatlantique proposée consiste, dans sa version historique, à envisager la globalité des processus de la Traite transatlantique, c’est-à-dire, à ré-intégrer dans l’étude des sociétés coloniales ibéro-américaines (et donc l’un de ses phénomènes les plus saillants : l’esclavage), le point de départ à savoir la Traite négrière depuis l’Afrique. Contrairement à une tradition intellectuelle qui veut séparer d’un côté la Traite depuis l’Afrique, et de l’autre, l’esclavage dans les colonies aux Amériques, cette orientation propose d’analyser les conditions globales et translocales de la Traite transatlantique et de suivre les trajectoires d’Africains esclavagisés vers les Amériques (latines). Concrètement, en s’appuyant sur deux arguments historiographiques. Le premier est l’antériorité de la présence portugaise en Afrique centrale aux xv-xvie siècles, qui précède la présence espagnole aux Amériques (avec notamment les premières tentatives d’évangélisations des Portugais au Congo). Le second est l’essor de la Traite transatlantique au xvie siècle, avec l’essor de contrats entre commerçants portugais basés en Afrique et autorités espagnoles qui a débouché sur une arrivée massive d’esclavagisés originaires d’Afrique Centrale (Kongo, Angola).  

Dans cette optique, il résulte que les sociétés et communautés afro-latino-américaines sont issues d’une histoire coloniale transatlantique dont les conséquences sont toujours actuellement perceptibles en Amérique latine dans la racialisation et le racisme, dans les difficultés socio-économiques, dans la mise en invisibilisation de certaines de ces communautés dans certains États-nations latino-américains. Ceci étant, il ne s’agit pas ici de procéder à un historicisme, mais à envisager la « longue durée » et l’hétérogénéité des stratégies et des trajectoires africaines, puis afro-américaines, qui furent à l’œuvre dans ce que nous pourrions identifier comme la première phase de la mondialisation.  

De manière plus contemporaine, notre approche transatlantique cherche à interroger les héritages, les liens, les flux, les circulations entre sociétés africaines et sociétés afro-latino-américaines. Il s’agit en l’occurrence d’examiner les héritages culturels africains, de comparer plusieurs phénomènes socio-culturels et politiques transversaux aux sociétés africaines et aux communautés afro-latino-américaines tels que les dynamiques de racialisations, la transnationalisation de certaines pratiques religieuses, les revendications identitaires et politiques contemporaines d’une scène afro-diasporique transnationale, les migrations Sud-Sud.  

Des histoires souvent très mal connues et souterraines 

Tel que nous l’annoncions, et par expérience, engager une réflexion autour des communautés afro-latino-américaines, nécessite de revenir sur des processus historiques qui semblent être très lointains et méconnus, voire même ignorés tant en Afrique, qu’en Amérique latine ou même en Europe. Or, la Traite transatlantique a entraîné des millions d’Africains (et surtout d’Afrique Centrale) dans les colonies ibériques des Amériques. D’ailleurs plusieurs sources ont montré par exemple l’existence de routes, de navires depuis Luanda ou de Benguela (Angola) jusqu’à Veracruz (Mexique), ou jusqu’au port de Carthagène (Colombie). Cette importante présence d’esclavisés d’Afrique Centrale dans ces colonies, notamment en Colombie ou au Mexique a eu d’importantes conséquences culturelles et linguistiques puisque dans certains endroits des langues bantoues étaient mobilisées et permettaient une sociabilité avec certains esclavisés. Cette configuration socio-historique a, par exemple, facilité la mise en place de villages et de stratégies de marronnage (désignant les esclavisés résistants qui s’opposaient aux autorités coloniales) inspirées des résistances africaines, notamment au Mexique, à Yanga (État de Veracruz) ou dans la région de la Costa Chica. En outre, l’implication de la colonie portugaise du Brésil dans le commerce transatlantique au xviie siècle a favorisé la construction d’un système atlantique sud caractérisé par des circulations (de personnels administratifs, d’esclavisés, de ressources) entre le Brésil et l’Angola.  Par ailleurs, il convient aussi de mentionner la déportation massive d’esclavagisés et libres Africains membres de la société initiatique secrète Abakua de Cuba vers la Guinée Équatoriale au xixe siècle.  

Évidemment les présences africaines au sein des sociétés coloniales d’Amérique latine ont connu diverses trajectoires selon les régimes, sociétés, les périodes, les régions, les formes d’exploitation économique, la relation entre le marché local et les routes transatlantiques. Il serait difficile de parler d’une seule et unique culture afro-latino-américaine, mais elles ont été toutes marquées par une asymétrie raciale du fait de l’institution esclavagiste, par des processus de métissages, par une politique de contrôle, et aussi par une capacité à résister, à créer des espaces de sociabilités, ou des stratégies individuelles ou collectives pour vivre ou survivre.  

La Nation : invisibilisation et tardive inclusion 

Si la période coloniale a été marquée par l’esclavage des Noirs, la construction des États latino-américains l’a été aussi par l’implication des populations afro-descendantes, de par leur participation aux luttes d’Indépendance et paradoxalement par leur mise en invisibilité. Travaillés à la fois par des réalités de métissage et une idéologie du métissage eurocentrée positiviste, certains États ont à la fois glorifié un certain type de métissage (Espagnols-Indiens), et rendu totalement invisibles des communautés afro-descendantes. Au Mexique par exemple, la Nation ne s’est pas construite avec les Afro-Mexicains, mais à partir de plusieurs narrations et versions du métissage qui ont insisté sur les héritages espagnols et quelques fois indiens. Il faut noter toutefois une particularité : que certaines pratiques culturelles soient perçues comme noires/afro-mexicaines ou que soient reconnus comme d’ascendance africaine certains traits de la culture populaire et régionale, mais avec un décalage entre des territoires bien locaux et un discours national. Le cas mexicain est particulier, les Afro-Mexicains constituent une minorité démographique et symbolique, souvent perçus comme totalement indifférenciés du fait des larges dynamiques de métissages.  

Différemment à d’autres diasporas africaines dans le monde, notamment celles installées en Europe, les Afro-Latino-Américains ont fait l’expérience de très longs processus multidimensionnels qui voient leur propre présence souvent questionnée, ignorée ou (pire encore) niée, alors même qu’ils sont présents aux Amériques et font partie de la réalité latino-américaine depuis les premiers voyages de découverte. Un ensemble de caractéristiques structurent leur trajectoire sans pour autant s’y réduire : un racisme structurel, une invisibilisation politique (surtout dans des pays à majorité indienne/métisse), une reconnaissance partielle ou même paternaliste de leur « apport culturel » (qui revèle sa dimension intellectuelle) et une difficulté à reconnaître qu’ils puissent incarner la Nation (de par la présence indienne ou le succès d’un nationalisme eurocentré). Par conséquent, les revendications politiques et identitaires afro-latino-américaines sont particulièrement d’actualité et ne devraient pas être réduites à une mode ethniciste. À cela s’ajoute l’émergence d’une scène afro-transnationale revendicatrice issue de la Conférence de Durban de 2001, qui va déboucher sur l’essor du sujet afro-descendant en Amérique latine.  

Or, justement, cette dynamique continentale interpelle les Africains. En effet, la question de l’afro-descendance relie les débats sur la citoyenneté, l’histoire et la culture. Les deux derniers thèmes sont au cœur de l’intérêt africain. La présence historique des Africains en Amérique latine et les revendications afro-latino-américaines d’héritages culturels africains posent la question des projections de l’Afrique hors du continent.  

Paradoxalement ces projections diasporiques nous ramènent à ré-interroger le passé et la culture africaine. Du point de vue historique, il s’agit de ré-insérer les sociétés d’Afrique dans une large histoire globale en sortant des monolinguismes et des traditions de pensées ethnocentrées, d’analyser les structurations des sociétés précoloniales, d’historiciser la complexité des relations avec l’Europe. D’un point de vue culturel et identitaire, ces revendications disent une possibilité d’être afro-descendant tout en n’étant pas né et ne vivant pas sur le territoire africain et de mobiliser une autre forme d’« africanité ». Une telle mobilisation tranche dès lors avec les discours identitaires classiques élaborés en Afrique même. Dans certains cas, ces revendications afro-latino-américaines sont alimentées par des héritages culturels africains multidimensionnels. Ces derniers commencent à constituer un objet d’intérêt pour les chercheurs et artistes africains. Si cette perspective est encore embryonnaire, il faut noter l’essor de centres de recherches africains liés à la thématique afro-descendante, l’inclusion de contenus pédagogiques issus de l’histoire ou la culture afro-latino-américaine dans le cursus de formations en littératures et civilisations latino-américaines au sein de certaines institutions universitaires. 

Des proximités, et des différences : altérité proche 

Envisager les communautés afro-latino-américaines depuis l’Afrique pourrait prendre la forme, comme « premier moment », d’une réflexion autour des héritages africains qui les caractérisent. La littérature scientifique dans ce domaine a connu d’importants apports, toutefois, bon nombre de pratiques et de trajectoires afro-latino-américaines demeurent peu documentées. Ces héritages culturels africains sont multidimensionnels qui pour être mieux analysés, nécessitent une connaissance de l’histoire des cycles de la Traite transatlantique et des cultures africaines, voire aussi une expérience directe et intime des sociétés africaines.

Il ne s’agit pas d’une perspective culturaliste ni anachronique mais l’expérience africaine des Afro-descendants d’Amérique latine se tisse autour de la reconnaissance d’une familiarité ou d’une proximité culturelle avec certaines pratiques socio-culturelles (linguistique, religiosité, musique, oralité, ethnobotanique ou les autres ethnosciences) qui peut produire ou révéler certaines affinités. Or, bien plus que de simple familiarité, il serait intéressant de comprendre à la fois scientifiquement et éthiquement l’objet et les limites de cet « air de famille » que beaucoup d’entre nous, chercheurs africains, observons lors de notre rencontre avec des interlocuteurs afro-latino-américains.  

Deux autres ordres de ces affinités sont politiques : il s’agit d’une part, de la reconnaissance d’une proximité en termes d’expériences de la racialisation et de l’autre, la reconnaissance des effets contraignants de la Mondialisation capitaliste sur les savoirs locaux. Tant les sociétés africaines, que les communautés afro-descendantes d’Amérique latine ont été marquées par des constructions coloniales eurocentrées liées au phénotype, à la race et à la culture. 

Leurs conséquences contemporaines sont transversales et montrent à la fois l’asymétrie de certaines différenciations socio-raciales et l’ensemble des réponses culturelles et politiques par certains courants artistiques et intellectuels noirs, africains ou afro-latino-américains. De même, l’actuel tournant néolibéral global a d’importants effets sur les communautés afro-latino-américaines et sur les sociétés africaines. En effet, par exemple, l’avancée des monopoles issus des économies extractives (de l’agro-industrie, minières et forestières), menacent certains territoires symboliques et traditionnels tant en Afrique qu’au sein des communautés afro-latino-américaines comme en Colombie ou en Équateur, ou en Afrique Centrale (Congo, Cameroun, Gabon).  

Si ces dimensions (culturelle, politico-sociale, et historique) montrent une certaine proximité entre Afro-latino-américains et Africains, il en ressort aussi un ensemble de différences qu’il convient de souligner afin de mieux penser ces liens. La première d’entre elles est généralement linguistique et donc aussi culturelle. Les héritages coloniaux européens de part et d’autre de l’Atlantique constituent des différences culturelles : qu’il s’agit de la différence linguistique, entre d’une part une Afrique centrale francophone et une Amérique latine hispanophone ou lusophone, des pratiques culturelles telles que les liturgies catholiques différenciées, des relations privilégiées ou dépassées avec les anciennes puissances colonisatrices. Ici surgit les enjeux de traduction entre les deux rives. La deuxième différence est également liée au culturel. L’intensité des expériences de métissage (populations espagnoles ou portugaises, esclavagisés africains, populations amérindiennes, par la suite migrations libanaises ou japonaises) en Amérique latine ont donné lieu à des réalités culturelles multiples et à un discours idéologique national (idéologie du métissage défendue par plusieurs États-Nations latino-américains) absent en Afrique Centrale. La troisième différence réside dans ce décalage entre une mobilisation identitaire afro-diasporique, donc à l’extérieur des frontières du continent, et représentations et mobilisations très locales dans plusieurs sociétés africaines associant un territoire, une culture, et une histoire.  

Cette rapide énumération nous fait dire provisoirement que depuis l’Afrique, les Afro-Latino-Américains peuvent constituer une « altérité proche ». Altérité car plusieurs niveaux de différenciation interviennent dans les quelques rencontres entre Africains et Afro-descendants d’Amérique latine. Mais en même temps, une « proximité » du fait que certains héritages coloniaux, culturels et politiques se rejoignent.  

Perspective transatlantique depuis l’Afrique : Histoire, culture et dynamiques contemporaines 

Depuis l’Afrique centrale francophone, depuis le Gabon, les communautés afro-latino-américaines demeurent mal connues. Toutefois, elles sont l’objet d’un intérêt scientifique encore en construction. Ce dernier se caractérise par la volonté de réfléchir sur les trajectoires afro-latino-américaines depuis une perspective diachronique (analyse de la Traite transatlantique, période coloniale aux Amériques). Se faisant, l’inclusion des sociétés africaines dans l’analyse devient nécessaire et dès lors, il ne s’agit plus de comprendre ces trajectoires latino-américaines isolées dans leur particularisme local et régional mais d’observer les similarités et différences de manière transatlantique avec les sociétés africaines.

Du point de vue synchronique, il s’agit de procéder à une analyse des héritages africains à partir d’ethnographies de sociétés afro-latino-américaines et africaines, et à comparer un ensemble de phénomènes transversaux qui constituent une manière de dialoguer entre Afrique et Amérique latine. L’enjeu est également épistémologique, il consiste à décentrer le regard eurocentré sur les réalités afro-latino-américaines, tout comme il vise à faire sortir certaines sciences sociales d’Afrique Centrale des chemins classiques (par exemple la prise en compte de la littérature critique latino-américaine ou l’historiographie portugaise pour l’analyse des sociétés précoloniales). Tel qu’il se donne à voir, l’intérêt scientifique porté sur l’afro-descendance s’inscrit dans une perspective transatlantique incluant l’Afrique dans l’analyse et permettant aussi à cette dernière de se voir au travers de sa diaspora en Amérique latine.  

Cette perspective transatlantique, depuis l’Afrique Centrale francophone, consiste donc à réexaminer de manière historiographique les conditions d’esclavagisation depuis l’Afrique Centrale vers les colonies ibériques des Amériques durant la Traite transatlantique. De cette manière nous pourrions procéder à une vision globale de la Traite et faire reconstruire des trajectoires méconnues. Ensuite, cette perspective se caractérise par une lecture croisée ou comparative de certains phénomènes socio-culturels similaires aux sociétés africaines et afro-latino-américaines.

Dans le cas particulier de l’analyse des héritages africains, il faudrait au préalable une recherche empirique au sein de communautés afro-descendantes, un croisement des données historiographiques et une enquête ethnographique en Afrique. Par ailleurs, l’actuelle montée des revendications identitaires et politiques liées à l’afro-descendance en Amérique latine alimente certaines circulations contemporaines -encore marginales- vers l’Afrique (tourisme mémoriel, recherche des origines pour certains Afro-Latino-Américains). De même, le processus de ré-africanisation de certaines pratiques afro-latino-américaines, l’essor de circulations d’objets, de signes et d’idées « afro » entre diasporas afro-latino-américaines et Afrique nous exhorte à inclure la variable de la Mondialisation dans ces flux entre ces deux rives de l’Atlantique. Enfin, et principalement, une telle orientation depuis l’Afrique implique de faire l’expérience d’une « altérité proche », celle des Afro-Latino-Américains.

Paul Raoul MVENGOU CRUZMERINO*

* Anthropologue Université Omar Bongo (Gabon)