Au Mexique, la libération forcée d’Ovidio Guzmán López, un des fils de « El Chapo », embarrasse le gouvernement. À la suite de son arrestation, des affrontements à l’arme lourde entre les membres du cartel de Sinaloa et les forces de l’ordre ont fait ce jeudi huit morts, dont un passant. Les autorités mexicaines, sous le feu des critiques, ont indiqué hier qu’elles avaient décidé de renoncer à la capture de l’un des fils du célèbre narcotrafiquant.

Coïncidence du calendrier, le festival international de théâtre Sens interdits de Lyon ouvrait sa programmation avec la présence de deux compagnies mexicaines – Teatro Línea de Sombra et Lagartijas Tiradas al Sol – très engagées dans un théâtre d’investigation et de combat qui présentent quatre spectacles dont deux sont en tournée en France. En parallèle, une série de débats et conférences figurent dans la programmation, dont une animée ce samedi matin par des membres de notre équipe (photo de une) où l’actualité mexicaine était bien au centre du débat. 

L’Amérique latine va mal. Désormais le Chili fait la une aussi avec des confrontations avec manifestants qui ont riposté contre la hausse des billets de métro, dévoilant ainsi que l’économie chilienne génère des richesses pour une partie de la population mais qu’elle met dans la précarité les couches populaires, pour lesquelles la hausse du prix du métro a été la goutte qui a déclenché des énormes manifestations. L’état de siège a été déclaré et au moment où nous livrons cette newsletter, le bilan en victimes, blessés et morts, est important .

Dans nos pages culturelles nous mettons à la une la parution en français aux éditions Belfond du roman le plus marquant de l’écrivain chilien José Donoso né à Santiago le 5 octobre 1924 et mort dans la même ville le 7 décembre 1996. Entre 1967 et 1981, il a vécu en Espagne. C’est durant cette période faste qu’il a écrit son chef-d’œuvre, L’Obscène Oiseau de la nuit (1970). De retour au Chili, il a reçu le prix national de Littérature en 1990. José Donoso est un des grands romanciers associés au mouvement qu’on a appelé le « boom latino-américain », aux côtés de Gabriel García Márquez, Julio Cortázar ou Juan Rulfo.

Januario ESPINOSA
(Directeur)

SENS INTERDITS

 

 

« Como el Uruguay no hay, il n’y a rien de pareil à l’Uruguay »- : 27 octobre, présidentielles avec képi

Como el Uruguay no hay – « Il n’y a rien de pareil à l’Uruguay » – est un dicton répété en boucle depuis des années dans la « Province Orientale ». Les Uruguayens n’ont-ils pas dit « Non » au projet constitutionnel de la dictature militaire en 1980 ? Le personnage témoin de la résurgence démocratique n’était-il pas un général, Seregni, au prénom on ne peut plus républicain, « Liber » ? Les Uruguayens n’ont-ils pas choisi en 2010 comme Chef de l’Etat, José « Pepe » Mujica , un ancien guérillero ? (Jean-Jacques Kourliansky) – SUITE

 

 

Une histoire des langues et des peuples qui les parlent aux éd. La Découverte

Jean Sellier, géographe et historien, nous propose une somme de 711 pages, offrant à notre curiosité des voyages dans l’espace et le temps à travers des langues et leur histoire étendue sur des millénaires. L’entreprise est audacieuse et la lecture passionnante. Dans l’avant-propos, les dilemmes et les limites de cette entreprise sont exposés à partir du constat selon lequel « l’histoire des langues est peu racontée ». On a affaire à une étude où la linguistique est sollicitée mais où l’histoire reste l’essentiel. (Maurice Nahory) – SUITE

 

 

Pierre Kalfon vient de décéder à Paris, après de longues années au service des dialogues franco-latinos

Ancien correspondant du Monde au Chili sous la présidence de Salvador Allende, témoin privilégié du coup d’État du général Pinochet, écrivain et diplomate, grand passeur entre l’Amérique latine et la France, après avoir contribué au rayonnement de la culture française dans le sous-continent, Pierre Kalfon est mort le lundi 14 octobre, à Paris, à l’âge de 89 ans. Il avait collaboré durant plusieurs années avec notre rédaction et était intervenu à plusieurs reprises à nos différents festivals. (JE et Le Monde) – SUITE

 

 

 

José Donoso est né le 5 octobre 1924 à Santiago du Chili. Considéré par Luis Buñuel comme « un maître de l’irrationalité prodigieuse », il est l’une des figures de proue du nouveau roman latino-américain. Ses textes mêlent différentes esthétiques – surréalisme, comédie grinçante, satire sociale – pour explorer une aristocratie décadente au cœur d’une société corrompue. Après avoir étudié à l’institut pédagogique de Santiago pendant trois ans, Donoso intègre l’université de Princeton, où il est diplômé d’une licence en 1951. Il enseigne à l’université catholique du Chili et à l’université du Chili dans les années 1950, et devient ensuite journaliste. Entre 1965 et 1967, il donne des cours à l’université d’Iowa et s’installe plus tard en Espagne. (O.B. – éd. Belfond)- SUITE

 
 

« Proust latino », une étude sur les amis latino-américains de Marcel Proust

Marcel Proust est très peu sorti de France : un ou deux voyages « culturels » pour voir des tableaux ou des cathédrales. Même Cabourg-Balbec lui semblait bien loin de Paris. Mais, toujours très sociable, il s’est fait de nombreuses relations avec des étrangers cultivés, fascinés par la Ville Lumière. Parmi eux, des Latino-Américains. (Christian Roinat) – SUITE

 

 

 

« Parapluies » de la Colombienne Maria Villa aux éditions Insula à Paris

Autrice, illustratrice, éditrice et chercheuse, María Villa (1977) a développé des projets pédagogiques et culturels sur l’éducation artistique auprès du gouvernement colombien. Elle vit et travaille actuellement à Espoo (Finlande). (D’après INSULA) – SUITE

 

 

Le dernier numéro de la revue Caravelle est consacré à la Justice dans le Mexique indépendant

Revue consacrée à l’aire culturelle latino-américaine, Caravelle se veut résolument interdisciplinaire ; ses pages sont donc ouvertes aux historiens, aux géographes, aux sociologues, aux linguistes, aux historiens de la littérature et, en général, à tous les spécialistes des sciences de l’homme et du langage. Caravelle présente dans chacun de ses numéros des articles critiques, des résultats de recherches, des interviews d’écrivains, ainsi que des textes inédits dus aux plus grands noms des lettres de l’Amérique latine. (Presse universitaires du midi). SUITE



DÉSABONNEZ-VOUS