A la une de la presse sud-américaine en ce début d’année, on rend compte des grands événements mondiaux et nationaux de façon parfois un peu sommaire. L’actualité vénézuélienne est celle qui intéresse probablement le plus l’opinion régionale. L’image de Juan Guaido, sautant par-dessus les grilles de l’Assemblée nationale dont il est le président depuis le 5 janvier 2019, est l’une des plus marquantes.

L’autre actualité bien suivie par les médias est toujours le Chili et ses manifestations quotidiennes depuis la nuit du 18 octobre. L’épicentre de ces manifestations est une place située au cœur de Santiago et qui a désormais trois noms : traditionnellement pour les Chiliens, notamment de droite, c’est la place Baquedano car au milieu trône la statue triomphante du général Baquedano, aujourd’hui « profanée ». Pour ceux situés au centre de l’échiquier politique, c’est la place Italia que les partisans du « nouveau Chili » ont baptisée place de la Dignidad. Il est probable que la période estivale ralentira pendant quelques semaines les ardeurs des manifestants. Cependant, les Chiliens savent qu’ils ne pourront pas baisser la garde car dans quelques semaines aura lieu le lancement de la campagne du référendum pour une nouvelle Constitution. La date de ce vote national est fixée au 26 avril prochain et le début de cette campagne qui s’annonce âpre, débutera soixante jours avant. La droite sait que très probablement le « Oui » pour le remplacement de l’actuelle Constitution l’emportera et elle se prépare à gagner l’adhésion des classes moyennes en annonçant le chaos. La pause estivale sera donc de courte durée pour les Chiliens.

Au Chili toujours, le monde culturel reste aussi très réactif. Le mois de janvier, depuis plusieurs années, est la saison du grand festival de théâtre Teatro a Mil avec une programmation qui s‘étale sur trois semaines et des compagnies venues des quatre coins de la planète dont plusieurs pays européens. Pour notre section culturelle de cette semaine nous avons décidé de souligner une démarche très intéressante du monde cinématographique avec la mise en ligne gratuite de douze films pour comprendre la situation chilienne.

Januario ESPINOSA
Directeur de la publication

 

Le Venezuela dans son labyrinthe avec deux présidents l’Assemblée nationale

La semaine du 6 janvier 2020 a été tumultueuse au Vénézuela avec l’élection de deux présidents de l’Assemblée nationale. Le chaos institutionnel prend une ampleur inégalée et semble sans limites. La situation n’est pas difficile à lire et ne prête pas à rire.  (Maurice Nahory) – SUITE

 

« Récits de migrants » un livre de la fondation Avina au Chili – Nous avons traduit celui de Helena Cordero

« Un moment terrible, condamné à se répéter encore et encore, un instant de douleur, peut-être quelque chose de mort qui semble encore vivant par moments, un sentiment suspendu dans le temps, comme une photographie floue, comme un insecte pris dans de l’ambre. Un fantôme, voilà ce que je suis. » C’est une phrase de mon film préféré, L’Échine du Diable(Traduit par Lou Bouhamidi) – SUITE

 

Pérou 2020 : une année cruciale sous la houlette du président réformateur Martín Vizcarra

À l’aube d’une campagne électorale marquée par des réformes inédites visant à démanteler l’ancien système de corruption organisé, Martín Vizcarra poursuit son héroïque croisade contre les vrais responsables de la crise. (Eduardo Ugolini) – SUITE

 

Cap ou pas Cap, une aventure à hauteur d’enfants pour des adultes à Saint-Fons et dans deux cités latino-américaines

Après la décevante Cop25, à Madrid, où les grands décideurs de la planète n’ont pas été capables d’esquisser une proposition face à la grave crise planétaire du réchauffement climatique, nous vous proposons une note d’espoir : une aventure menée notamment par des jeunes cherchant les mots justes pour sensibiliser les adultes. (Olga BARRY) – SUITE

 

Douze films on-line pour comprendre l’actualité chilienne

“Ce ne sont pas les 30 pesos, mais les 30 ans”, est la phrase qui explique la révolte du 18 octobre dernier. 30 ans d’injustices, de mal-être généralisé, provoqué par un système économique contrôlé uniquement par le marché et qui a piétiné les droits sociaux fondamentaux des Chiliens et où l’État n’est que le « facilitateur ».  Et le cinéma, qu’a-t-il dit à ce sujet pendant ces trois décennies ?

Le site de Cine Chile a mis en ligne une liste de douze films, réalisés entre 1989 et 2018, qui ont rendu compte, sous différents angles, sur ceux que ce système marginalisait ou simplement rendait invisible. Il s’agit de films de fiction ou de documentaires qui racontent des histoires sur des personnages frustrés, qui avalaient leur colère, leur rage. Rage qu’aujourd’hui ils ont commencé à exprimer, à crier, en manifestant dans les rues, en frappant sur des casseroles, exigeant d’être écoutés et demandant un pays nouveau. CINE-CHILE

 

L’auteur argentin José Emilio Burucúa à la Maison de l’Amérique latine de Paris

La Maison de l’Amérique latine de Paris propose ce jeudi 16 janvier à 19 h. une rencontre avec l’auteur argentin José Emilio Burucúa né à Buenos Aires en 1946, est un des grands historiens latino-américains. Il sera en compagnie de Roger Chartier et de Antonella Romano.  (Maison De l’Amérique Latine). SUITE

 

Le roman « Fugue mexicaine » de Chloe Aridjis fille de l’écrivain et diplomate Homero Aridjis

À 17 ans Luisa, étudiante plutôt sérieuse, a quitté la demeure familiale pour suivre Tomás, un garçon qu’elle connaît à peine, fascinée plus que séduite par ce jeune homme original. Elle est la fille d’un professeur parfois un peu pesant et d’une mère traductrice un peu trop absente. On est en 1988, trois ans après le tremblement de terre qui a détruit des quartiers entiers de Mexico et laissé presque intacte la petite maison occupée par la famille. Comment Luisa a-t-elle franchi le pas ? (Christian Roinat). SUITE

 

Le « Cannes du court métrage » à Clermont-Fd. avec toujours une belle présence latino-américaine

Le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand est aujourd’hui la plus importante manifestation cinématographique mondiale consacrée au court métrage. En termes d’audience et de présence professionnelle, c’est le deuxième festival de cinéma en France après le festival de Cannes. Il se tiendra cette année du 31 janvier au 8 février 2020. (La Jetée Presse). SUITE

 

La réalisatrice Bani Khoshnoud présente le film «  Luciérnagas » à l’Instituto de Mexico le 15 janvier à 19 h 30

Bani Khoshnoudi (1977, Téhéran, Iran) est une réalisatrice et artiste qui travaille le documentaire et la fiction, ainsi que des formats d’installation audio et vidéo. Luciérnagas est son troisième long-métrage. (Luca Di Pietro – La Jetée). SUITE

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