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Martín Mucha (Pérou 1977) est écrivain et journaliste. Il a grandi dans les quartiers les plus pauvres de son pays, entre violence de la rue et terrorisme. En 1996, il a gagné les « Jeux Floraux » de Poésie de l’université péruvienne Pontificia Universidad Católica, une des meilleures universités d’Amérique latine, dont il est diplômé en communication audiovisuelle. Il a également obtenu un master à l’Université de Navarre. Il était étudiant du dernier atelier de journalisme narratif dirigé par Ryszard Kapuściński grâce à une bourse de la fondation dirigée par Gabriel García Márquez. Actuellement, ses articles paraissent dans les suppléments hebdomadaires de Crónica et Magazine du journal espagnol El Mundo. Grâce à ses reportages, il est devenu en 2007 l’un des plus jeunes gagnants du Prix du Roi d’Espagne de Journalisme, une reconnaissance prestigieuse dans le monde hispanophone. Ses textes ont été publiés dans plusieurs medias européens et américains. Il a également obtenu, parmi d’autres, le prix Boehringer. Il a été finaliste du Prix du Roman Fernando Quiñones 2010 et la très reconnue Alianza Editorial a publié son premier roman, Tus ojos en una ciudad gris, publié en France par Asphalte Éditions sous le titre Tes yeux dans une ville grise. Un succès unanime reconnu par la critique de journaux tels que El Mundo, L’Express, Le Monde des Livres… (Biographie traduite para Géraldine Rigot)

Tes yeux dans une ville grise :

« Jeremias est un jeune étudiant. Tous les jours, il traverse la ville, en bus ou en combi. Ces trajets lui permettent de regarder, d’observer et de parler des autres. Par petites tranches de vie, par petites touches, par petites anecdotes, il va nous dépeindre les gens, leur vie, la ville. Ce sera le tour des pauvres qui font la manche, de quelques amis riches, de jeunes filles qui ont été violées par leur père ou d’un groupe de jeunes délinquants qui dévalisent, frappent ou tuent pour une montre. C’est un pays de désolation que nous montre Martín Mucha, un monde de violence pour la survie, où seule la loi du plus fort a ses droits. Mais ne croyez pas que c’est un roman empli de rage. Tout est décrit très simplement, avec quelques moments de pure beauté, de pure poésie. Et ces petites scènes mises bout à bout font que l’on se met à la place de Jeremias, que l’on se met à vivre parmi eux, tout cela en une ou deux phrases, en une ou deux pages. Et quand il évoque, à Lima, cette ville coupée en deux par un mur, avec d’un coté les riches, leurs voitures rutilantes, leurs maisons immenses, et de l’autre coté la bataille pour manger, pour assouvir ses besoins basiques, on est pris à la gorge. Ce mur, comme un fossé infranchissable, dont il ne se rappelle même pas quand il a été construit, et qui fait partie de leur vie sans remise en cause ». Texte de Pierre Faverolle.

Bibliographie :

Tes yeux dans une ville grise, de Martin Mucha, traduit de l’espagnol (Pérou) par Antonia Garcia Castro, Asphalte Éditions, 16€
 

 

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