L’écrivain dominicain René Rodríguez Soriano, qui a contracté le virus COVID-19, est mort le 1er avril

René Rodríguez Soriano était un écrivain, éditeur et professeur d’université dominicain. Il faisait partie de la génération de la jeune littérature dominicaine. Au début du mois de mars dernier, il s’est rendu aux États-Unis pour présenter son dernier roman « Juegos reunidos ». Après la première semaine, il a commencé à avoir des symptômes et après plusieurs jours, il est parti pour Houston, où il résidait. Une fois dans cette ville, il a été vu par ses médecins, qui ont d’abord cru qu’il n’était pas infecté par le coronavirus. Malgré cela, ses symptômes ont progressé et il a été hospitalisé, jusqu’à sa mort le 1er avril.

Photo : Rep.Dom.

René Rodríguez Soriano est né à Constanza en 1950. Il a remporté le Premio Nacional de Cuentos Casa de Teatro en 1996 et le Premio Nacional de Cuentos José Ramón López en 1997. Diplômé de l’École de communication sociale de l’Université autonome de Saint-Domingue, il a travaillé comme publiciste et enseignant dans ce domaine. L’enthousiasme et la passion dont René Rodríguez Soriano faisait preuve lorsqu’il parlait de lecture et d’écriture suffisent pour se rendre compte de l’amour profond qu’il ressentait pour les lettres. Dès son plus jeune âge, il dévorait les œuvres des auteurs classiques. Plus tard, il a lui-même commencé à exprimer sa créativité à travers des poèmes et des histoires.

En poésie, il a notamment publié les recueils Raíces con dos inicios y un final (1977-1981), Textos destetados a destiempo con sabor de tiempo y de canción (1979), Canciones rosa para una niña gris metal (1983) et Muestra gratis (1986) tandis qu’en narration, ses œuvres les plus connues sont notamment Todos los juegos el juego (1986), No les guardo rencor, papá (1989), Su nombre, Julia (1991), La radio y otros boleros (1996) et El diablo sabe por diablo (1998).

En 1998, il a émigré aux États-Unis d’où, à travers de prestigieux centres universitaires, il a développé la diffusion de la littérature latino-américaine. Depuis 2005, il éditait et coordonnait mediaIsla, une revue littéraire qui est aujourd’hui un site de référence obligatoire pour les écrivains et les chercheurs les plus éminents de cette littérature.

Anouk VINCI