Brésil, deux souhaits : rester dans les accords de Paris et libérer Lula de prison

Ricardo Salles le ministre de l’Environnement brésilien se rend en Europe pour faire savoir son indignation face aux politiques de déforestation en Amazonie. Au même moment, le parquet brésilien requiert la libération de prison de l’ancien président Lula Da Silva.

Photo : C-News

Ricardo Salles, ministre brésilien de l’Environnement du Brésil, cherche un soutien politique européen. Depuis que Jair Bolsonaro est le président du pays, la déforestation de l’Amazonie a quasiment doublée. Ce qui a déclenché d’importants incendies cet été. Face à quoi, l’opinion publique mondiale a montré son indignation face aux politiques non écologiques du gouvernement brésilien. Pourtant Ricardo Salles compte bien rester dans les accords de Paris de 2015 sur le Climat, d’où sa venue en Europe actuellement.

À Paris, le président de l’Environnement brésilien a rencontré Emmanuel Macron. Il en a alors profité pour rappeler les « relations historiques et fortes » entre la France et le Brésil. Puis le périple du ministre se poursuivra par un séjour en Allemagne et au Royaume-Uni. La principale ambition de Salles est de «  clarifier les choses, apporter des données complètes, car ces derniers mois, beaucoup d’informations sur les incendies en Amazonie étaient imprécises  », a-t-il affirmé.

Finalement, le brésilien compte aussi vouloir se «  concentrer sur les origines de la hausse  » des déforestations. Qui selon lui est liée à «  la déforestation illégale, que nous devons combattre  ». À ses yeux, la protection de l’Amazonie doit passer par une «  stratégie économique  » visant un «  développement durable  » qui implique la population amazonienne.

De l’autre côté du pacifique, au Brésil justement, le parquet anticorruption brésilien requiert que Lula da Silva, l’ancien président brésilien, bénéficie d’un régime de semi-liberté pour purger la fin de sa peine. Incarcéré en avril 2018 à Paraná, Lula est condamné à 8 ans et 10 mois de prison pour corruption. Ayant purgé un sixième de sa peine, l’ancien chef de l’État a maintenant le droit d’obtenir un régime de semi-liberté ou d’assignation à domicile, ce qu’il a néanmoins refusé.

Pourtant, les procureurs du scandale Petrobras ont estimé que Lula avait le droit d’obtenir un « régime plus souple » pour s’être bien comporté en prison. Cristiano Zanin, l’avocat de Lula a affirmé que « Lula doit recouvrer complètement la liberté parce qu’il n’a commis aucun délit et a été condamné à l’issue d’un procès illégitime et entaché d’irrégularités flagrantes ».

Eulalie PERNELET