La musique caribéenne mise en avant dans la 39e édition du festival Jazz à Vienne

Depuis 39 ans, Jazz à Vienne lance le début de l’été avec 16 jours de fête pour célébrer toute la richesse du jazz en associant plaisir, qualité et découverte. Cette année, le festival se déroulera du 28 juin au 13 juillet. De nombreux artistes latino-américains et notamment des Caraïbes seront aux centres des activités. Parmi eux, le groupe MizikOpéyi, les sœurs Ibeyi, la queen de Trinidad Calypso Rose, le groupe Kassav et le duo cubain Omar Sosa & Yilian Cañizares sont invités.

Photo : Jazz à Vienne

Le Festival Jazz à Vienne est de retour pour sa 39e édition. Depuis sa création en 1981, sous l’impulsion de Jean-Paul Boutellier, le festival célèbre l’univers du jazz durant les deux premières semaines de juillet. Le rendez-vous incontournable de l’été se déroulera du 28 juin au 13 juillet avec un programme prodigieux, auprès de 200 000 festivaliers qui s’étalent chaque année sur les quatre grandes scènes du festival, dont le Théâtre antique qui est le lieu emblématique de Jazz à Vienne. Il offre un cadre exceptionnel pour le public et les artistes de renommée internationale qui s’y produisent. Le festival bénéficie d’une renommée internationale tant auprès du public que des artistes. 

Jazz à Vienne est riche en diversité culturelle, cette année cette 39e édition met en avant la scène musicale des Caraïbes. Une soirée entière sera dédiée aux différents styles de musiques découverts dans ces îles avec le big band MizikOpéyi emmené par Tony Chasseur et le pianiste Alain Jean-Marie en invité, la queen de Trinidad Calypso Rose et le groupe Kassav qui vient fêter ses quarante ans. Les Caraïbes se retrouveront également avec les sœurs Ibeyi pour une rencontre unique avec le trompettiste Erik Truffaz, sans oublier la soirée Cuba avec le duo Omar Sosa &Yilian Cañizares et le maestro Chucho Valdés pour son hommage à Roy Hargrove en compagnie de Terence Blanchard.

Calypso Rose 

Près de cinquante ans de carrière, une vingtaine d’albums entre 1969 et aujourd’hui, puis le succès international avec Far From Home (2016), Calypso Rose revient cette fois avec une reprise en pur cocotier du fameux Calypso Blues. Elle commence à écrire des chansons à l’âge de 15 ans et devient professionnelle en 1964. Elle a écrit plus de 800 chansons et enregistré plus de 20 albums. Le nouvel album de la «Reine du calypso» (née en 1940 à Tobago) est consacré à des reprises de ceux qui ont accompagné son parcours, comme The MelodiansNat King ColeAretha Franklin ou encore Angélique Kidjo

Kassav

L’histoire de Kassav commence en 1979 lorsque Pierre-Édouard Décimus décide avec Freddy Marshall de moderniser la musique «racine» du carnaval antillais, associant alors les influences salsa ou reggae et le son rock des 70’s aux rythmes de la biguine et du kadans dominicain. La formation guadeloupéenne a inventé ce zouk dans lequel toutes les influences caribéennes se mêlent au makossa africain, au funk et au rock pour donner l’un des cocktails les plus festifs de la planète.

Chucho Valdés

Le parrain adoubé du jazz cubain Chucho Valdés (six Grammies et trois Latin Grammy Awards) est de retour avec Jazz Batá 2 (2018). Pianiste arrangeur et compositeur, lauréat de plusieurs Grammy award, Chucho Valdés est un musicien virtuose qui aime mélanger les genres. Son jazz latino mélange le funk, la salsa et même la musique classique. Quarante-sept ans après un premier volume éponyme, le géant actualise l’influence du fameux tambour batá, instrument sacré de la religion yoruba à Cuba. Programmé avec son quintet le 12 juillet dernier sur la scène du Théâtre antique, son concert mémorable restera le merveilleux souvenir de communion entre le trompettiste et le public viennois.

Omar Sosa & Yilian Cañizares

Depuis son départ de Cuba en 1993 et ses premiers albums (Omar Omar et Free Roots, en 1997), Omar Sosa poursuit une voie singulière. L’œuvre métisse, étourdissante du pianiste puise dans ses racines afro-cubaines, dans le jazz, le hip-hop, l’électro, les musiques du monde et la spiritualité yoruba. Ils viennent d’enregistrer Aguas, un album à nouveau dédié à l’eau, et tout particulièrement à Oshun, déesse de l’amour et maîtresse des rivières. 

Projeto Coisa Fina

Découvert lors de la deuxième édition du Sampa Jazz fest, ce groupe de São Paulo est né en décembre 2005 à l’initiative de deux musiciens : le saxophoniste Daniel Nogueira et le bassiste Vinicius Pereira. En 2001, ils entrent en contact avec la musique du maestro Moacir Santos et souhaitent depuis lors créer un big band pour jouer, entre autres, le travail de Moacir Santos. 

Alfredo Rodriguez Pedrito Martinez Duo

Habitué au format du trio, le pianiste Alfredo Rodriguez se lance dans un duo de virtuoses avec le percussionniste Pedrito Martinez. Très présents sur scène, habitués à s’adresser à leurs spectateurs, les deux Cubains incarnent la certitude d’un spectacle digne de ce nom et de grands sourires. 

MizikOpéyi

Créé et dirigé dès 2006 par Tony Chasseur (chanteur et chef d’orchestre) et Thierry Vaton (piano, direction musicale), MizikOpéyi baratte le jazz créole, un mélange de rythmes traditionnels antillais et de mélodies afro-caribéennes sur des arrangements de jazz. Copieusement doté de dix-sept musiciens, le Créole Big Band vogue sous les vents de douze cuivres, dans la grande tradition des big bands de La Nouvelle-Orléans.

Monica GIORDANELLI

Partenaire du festival Jazz à Vienne, la revue Espaces Latinos propose à ses lecteurs des offres exceptionnelles, qui leur permettront de profiter de ces talents latino-américains.