«No dormirás», le nouveau thriller haletant de l’Uruguayen Gustavo Hernández

Réalisé par Gustavo Hernández, No dormirás sortira en salle le 16 mai 2018. Avec Belén Rueda dans le rôle principal, No dormirás s’inscrit dans la lignée des thrillers hispaniques et joue avec succès sur le stress et l’angoisse du spectateur, avec un naturel qui défie tout entendement.

Photo : Allocine

1984. Dans un hôpital psychiatrique abandonné, une compagnie théâtrale dirigée d’une main de maître par Alma, expérimente une technique extrême de jeu. En privant ses comédiens de sommeil, Alma prétend les préparer à donner le meilleur d’eux-mêmes. Au fur et à mesure des jours d’insomnie, les acteurs ressentent des choses de plus en plus étranges…

Le réalisateur uruguayen insomniaque s’est mis à penser à cette histoire entre manque de sommeil, hallucinations et délires. Il explique : «Évidemment je n’aime pas les expériences extrêmes qui ont un impact trop violent sur les acteurs et les spectateurs. En revanche, je crois au risque que prend l’artiste pour le bien de sa création. Le public cherche aussi de nouvelles expériences qui le surprennent, qui le touchent et comme le dit Alma Böhm — interprétée par la comédienne espagnole Belén Rueda remarquée dans L’orphelinat et Mar adentro — : c’est comme au cirque. Nous allons au cirque pour voir le funambule. Il ne doit pas mourir, mais s’il a un filet, on voudra se faire rembourser. Il doit tout risquer. Et s’il tombe, on ne détournera pas les yeux.» Le premier film de Gustavo Hernández, La casa muda, film d’épouvante de 78 minutes tourné en un seul plan, avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes.

Il y a cependant une chose que ne remarqueront pas ceux qui iront voir le film pour son aspect fantastique, c’est qu’il se situe en 1984, en pleine dictature uruguayenne et que beaucoup de personnes ont été internées dans des hôpitaux psychiatriques pendant cette période. Malheureusement, cet aspect historique n’est pas assez mis en avant dans ce film.

Forte participation des Latinos à la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes

Le Festival de Cannes commence mardi 8 mai. Everybody Knows (Todos Lo Saben) d’Asghar Farhadi ouvrira la Compétition. Tourné en espagnol et interprété par Penelope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darín, le film sort en salle le même jour. Il a rajouté un film à la sélection Un Certain Regard : il s’agit de Muere, monstruo, muere (meurs, monstre, meurs) de l’Argentin Alejandro Fadel : drame suite à la découverte de trois femmes dans la neige. On lui doit Salvajes, présenté à la Semaine de la critique en 2013. Par ailleurs et j’avais oublié l’hommage au cinéaste brésilien Carlos Diegues avec film  Le grand cirque mystique (d’après un spectacle créé par Chico Buarque et Edu Lobo en 1983). Nous vous tiendrons au courant de la réception des films latinos.

Alain LIATARD

Nous vous invitons à consulter l’article du Monde intitulé «Cannes 2018 : une Quinzaine des réalisateurs très sud-américaine».