Belles Latinas et Bellas Francesas, une littérature d’une rive à l’autre

Du 13 au 24 mars se déroulent, au Pérou et en Colombie, les rencontres des Bellas Francesas. Depuis 2002, les Nouveaux Espaces Latinos décident de faire connaître davantage les cultures latino-américaines en France en créant le festival littéraire Belles Latinas et, tout naturellement, son homologue en Amérique latine a été lancé en 2013 avec des écrivains français.

Les Nouveaux Espaces Latinos organisent depuis 2002 des festivals littéraires, documentaires et scientifiques, essentiellement en région Auvergne-Rhône-Alpes, parfois au-delà en France et dans des pays francophones voisins (Suisse et Belgique). En seize éditions, le festival littéraire Belles Latinas a accueilli plus de deux cent cinquante écrivains latino-américains. Depuis 2013, autour de la langue française et de la francophonie, Bellas Francesas répond à Bellas Latinas en organisant des voyages d’écrivains français en Amérique latine. En 2018, pour la sixième édition, le choix s’est porté sur le Pérou et la Colombie : du 13 au 24 mars 2018.

Les deux manifestations ont le même objectif général : permettre aux auteurs latino-américains traduits en français de venir en France, et aux auteurs français et francophones d’aller en Amérique latine à la rencontre ou à la conquête de lecteurs, de traducteurs, d’éditeurs. Ici et là-bas, les structures culturelles et éducatives de ces rencontres sont diverses : bibliothèques, universités, lycées, associations et centres culturels, Instituts français, librairies indépendantes, Alliances françaises et, de manière générale, les institutions se donnant une mission de diffusion artistique et culturelle.

Pour Belles Latinas comme pour Bellas Francesas, les invités sont de jeunes auteurs et des auteurs consacrés. Tous les romanciers et romancières français invités en Amérique latine n’ont pas leurs romans traduits en espagnol, et l’invitation peut leur offrir cette opportunité. En revanche, les Latino-Américains invités en France sont tous traduits en français. Les formes des rencontres sont diverses, choisies avec les partenaires et les interlocuteurs locaux : dialogues, tables rondes associant écrivains français et romanciers du pays déjà invités en France, conférences, rencontres à caractère universitaire, lectures par l’auteur ou par un acteur…

Les auteurs invités pour cette sixième édition des Bellas Francesas sont :

MIGUEL BONNEFOY : Né en France, il a grandi au Venezuela et au Portugal. Il a publié en français Naufrages (éd. Quespire, Paris, 2011) remarqué au prix de l’Inaperçu 2012. En 2013, il a été premier prix du « Jeune Écrivain » avec Icare et autres nouvelles (Buchet-Chastel, Paris, 2013). Le Voyage d’Octavio (éd. Rivages, Paris, 2015) son premier roman, fut finaliste du prix Goncourt du Premier roman, prix Edmée de La Rochefoucauld, prix L’Île aux Livres, prix de la Vocation 2015 et Mention spéciale du Jury au prix des Cinq Continents. En 2016, il a publié Jungle aux éd. Paulsen, lauréat du prix littéraire des lycéens, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle. En 2017, il publie Sucre noir (éd. Rivages, Paris, 2017), finaliste du prix Femina.

PIERRE DUCROZET : Né en 1982 à Lyon. Romancier, il est également chroniqueur littéraire, traducteur et collaborateur de la Société européenne des auteurs. Requiem pour Lola rouge, (éd. Grasset, 2010) – prix de la Vocation 2011. La Vie qu’on voulait, (éd. Grasset, 2013). Eroica, (éd. Grasset, 2015). L’Invention des corps, (éd. Actes Sud, 2017) – prix de Flore 2017.

LAURE LIMONGI : Elle est née à Bastia et travaille entre Paris, Le Havre et la Corse. Écrivaine, elle publie des textes entre fiction, poésie et essai tels Anomalie des zones profondes du cerveau (éd. Grasset, 2015), Ensuite, J’ai rêvé de papayes et de bananes (éd. Le Monte-en-l’air, 2015), Soliste (éd. Inculte, 2013), Indociles (essai littéraire de Denis Roche, Hélène Bessette, Kathy Acker et B. S. Johnson, éd. Léo Scheer, 2012). Ses dernières performances littéraires ont été programmées au Palais de Tokyo, aux Laboratoires d’Aubervilliers, à la Maison de la poésie de Paris, à La Colonie.

Januario ESPINOSA