Tournée en Europe pour dénoncer le régime autoritaire de Nicolas Maduro au Venezuela

Des représentants de l’opposition vénézuélienne ont entamé une tournée de sensibilisation en Europe. Après le Luxembourg et l’Allemagne, place à la France. L’Essentiel s’est intéressé à la venue en France de Patricia Gutiérrez de Ceballos, épouse du chef du parti d’opposition, qui se bat contre la dérive autoritaire au Venezuela.

Photo : Patricia Gutiérrez de Ceballos/Ultima Hora

Elle redoute les représailles quand elle rentrera au Venezuela, mais pas question pour Patricia Gutiérrez de Ceballos de garder le silence : « Nous continuerons de dénoncer à la face du monde ce qui se passe dans notre pays », affirme, déterminée, l’épouse de l’opposant politique emprisonné Daniel Ceballos. La maire sortante de San Cristóbal (ouest), 34 ans, a débuté une tournée européenne visant à appeler à un « soutien international » face à la crise politique et économique que connaît son pays gouverné par Nicolas Maduro.

Elle est arrivée en France lundi après être passée au Luxembourg et en Allemagne. Avec Antonio Ledezma, qui a reçu le prix Sakharov pour la liberté de conscience et l’opposition vénézuélienne le 26 octobre dernier, décerné par le Parlement européen, Patricia Gutiérrez était effectivement de passage au Grand-Duché en fin de semaine passée où elle a été reçue à la Chambre, à l’hôtel de ville de la capitale, au Palais grand-ducal puis à la Maison de l’Union européenne.

« Depuis trois ans et neuf mois, ma famille vit une injustice », déclare cette mère de trois jeunes enfants en dénonçant les conditions « inhumaines » de détention de son mari. Accusé d’incitation à la violence lors de manifestations contre le gouvernement qui avaient fait 43 morts et des centaines de blessés, Daniel Ceballos, chef du parti d’opposition « Volonté populaire », avait été condamné à douze mois de prison. Mais il demeure détenu à ce jour.

Patricia Gutiérrez a été reçue lundi à la mairie de Paris. Ce qu’elle espère, c’est un entretien avec le président Emmanuel Macron qui, fin août, avait qualifié le régime de Nicolas Maduro de « dictature ». En prévision des présidentielles de 2018, Gutiérrez insiste sur la nécessité d’avoir « des observateurs internationaux avant, pendant et après le processus ».

D’après L’Essentiel