Les faits de l’actualité du 21 au 28 juin 2014

21 juin – VENEZUELA Un mois avant la date prévue du congrès du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), fondé par l’ancien président Hugo Chávez, les héritiers d’Hugo Chávez se divisent pour la première fois. La veille de son limogeage par le président Nicolás Maduro, Jorge Giordani, le ministre du plan, a diffusé une lettre dans laquelle il est écrit que le président  » n’a pas de leadership « . Pour la première fois depuis la mort de son dirigeant charismatique, en 2013, le chavisme subit une fracture au sommet, amplifiée à la base. La division des chavistes met en évidence le besoin urgent de négocier avec l’opposition une solution à la crise économique et politique.

21 juin – BRÉSIL – La présidente Dilma Rousseff, toujours soutenue par l’ancien président Lula da Silva, [photo] a été confirmée candidate à la présidentielle d’octobre par le Parti des travailleurs (PT), avec une promesse de continuer à transformer le Brésil si elle était à nouveau réélue. La présidente du pays, dont la popularité a décliné selon les derniers sondages, sera accompagnée par la candidature du vice-président Michel Temer (PMDB).

23 juin – AMÉRIQUE LATINE-CARAÏBES – L’Amérique latine et les Caraïbes sont très vulnérables aux impacts du changement climatique et, bien qu’à présent l’émission de gaz à effet de serre reste faible par rapport aux niveaux mondiaux, ses besoins en énergie croissent avec leur industrialisation et leur urbanisation. C’est pourquoi les deux régions ont décidé de reprendre l’affaire et de se concentrer sur des projets qui garantissent un développement respectueux de l’environnement et une transition économique basée sur des énergies propres à faible émission de gaz à effet de serre.

24 juin – AMÉRIQUE LATINE – Le Brésil, le Chili et le Nicaragua se distinguent en Amérique latine dans les énergies propres. Le Climatescope (échelle climatique) met en lumière ces pays dans la liste des investissements verts et la réduction des gaz à effet de serre. La dernière position est pour le Venezuela, accablé par la pollution de l’industrie pétrolière. Sur une échelle de 2 à 5, le Brésil avec 2,47 est en tête devant le Chili second (2,41) et le Nicaragua troisième (2.26).

25 juin – VENEZUELA – Compte tenu de la stagnation du dialogue entre le gouvernement de Nicolás Maduro et l’opposition, les pays de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), qui a agi comme médiateur dans les pourparlers, doivent sortir de leur silence et condamner les « abus » des droits de l’homme au Venezuela a affirmé l’organisation de défense des droits Human Rights Watch (HRW). Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, l’HRW a exprimé sa « profonde inquiétude » sur la situation au Venezuela et demande aux États membres de ce Conseil de faire tout leur possible pour que le gouvernement Nicolás Maduro « se conforme à ses obligations juridiques internationales de respecter les droits de l’homme. « 

Guy Mansuy

26 juin – NICARAGUA – Ce pays d’Amérique centrale de six millions de personnes, a enregistré 46 assassinats de femmes dans la première moitié de 2014. L’an dernier une loi a été approuvée par l’Assemblée nationale, mais a imposé un élément qui a frappé les organisations de femmes du Nicaragua comme une douche froide : la médiation. Cette mesure légale exige concrètement les femmes à négocier avec leurs agresseurs après les avoir dénoncés. Le Réseau des Femmes contre la Violence a déclaré que le Nicaragua encourage cette violence en tolérant l’impunité et a enregistré 72 tués l’an dernier, 85 en 2012 et 63 en 2011.

26 juin – PARAGUAY – La pluie et les inondations provoquées par la crue du fleuve Paraguay ont touché le quartier pauvre d’Asunción appelé Bañados. 150 000 personnes venues de la campagne à la recherche d’une vie meilleure sont touchées par les intempéries. «  Personne ne devrait vivre ici. Chaque année des inondations s’y produisent. Et certaines fois elles sont très importantes. Cette même catastrophe s’est produite en 1983, en 1997 et encore une fois maintenant« , explique William Vigne, membre d’Oxfam Intermón qui développe un programme de prévention de risque face aux catastrophes naturelles avec la population de la zone.

26 juin – CHILI – La présidente Michelle Bachelet a présenté le bilan de ses 100 premiers jours au gouvernement.Elle a annoncé la réalisation de 56 réformes et a affirmé avoir accompli 91 % d’entre elles et décidé de soumettre les 9 % restantes, qui concernent les peuples indigènes, qui seront consultés préalablement. L’opposition et les médias les plus critiques ont souligné que nombre de ces mesures ont déjà été accomplies par leur simple annonce.Mais parfois, la simple annonce a déclenché une tempête de critiques, comme lorsque Michelle Bachelet a parlé au Parlement de promouvoir la dépénalisation de l’avortement thérapeutique.

26 juin – PÉROU – Le Congrès péruvien a adopté une loi pour régler les problèmes des universités publiques et privées. Cette loi a pour but de prévenir la corruption dans la gestion des budgets et les grèves fréquentes dues aux conditions de travail et de gestion des enseignants et des étudiants.

27 juin – MEXIQUE – José Manuel Mireles, l’ancien porte-parole et leader moral de l’ASC du Michoacán (mouvement des civils armés contre le crime organisé à l’ouest du Mexique) a été capturé par l’armée du ministère fédéral de la Défense et des éléments de la marine dans une opération coordonnée avec les autorités locales à La Mira, sur la côte de Michoacán. Tel que l’a rapporté par la famille Mireles, le chirurgien de Tepalcatepec a été arrêté pour possession d’armes lourdes et a été présenté au procureur général de Morelia. L’opération continue et jusqu’à présent quelque 80 personnes ont été arrêtées.

28 juin – ARGENTINE – Un juge fédéral de Buenos Aires, Ariel Lijo, a poursuivi le vice-président de son pays, en fonction, Amado Boudou, pour corruption présumée et négociations incompatibles avec la fonction publique. Amado Boudou, qui a été choisi par vote populaire en 2011 avec la présidente, Cristina Fernández de Kirchner, a disposé jusqu’à présent de son soutien, alors que le scandale a éclaté en 2012. La minorité de l’opposition au Congrès demande que le vice-président démissionne ou au moins demande un congé jusqu’à ce que le cas soit résolu.