Les lettres argentines à l’honneur au Salon du livre de Paris

La 34e édition du Salon du livre de Paris mettra à l’honneur les lettres argentines. Avec une délégation de quarante-huit écrivains parmi les plus représentatifs de la littérature argentine actuelle, l’édition 2014 du Salon du livre de Paris promet d’être à l’image de ce pays à la dimension d’un continent : foisonnante et multiculturelle. Les visiteurs du Salon pourront mesurer la vitalité et la diversité de sa production littéraire contemporaine à la fois dense, inventive et poétique. Le Salon du livre de Paris sera également l’occasion de fêter le centenaire de la naissance de Julio Cortázar, figure emblématique de la littérature argentine de la seconde moitié du XXe siècle et auteur du livre culte Marelle, qui a longtemps vécu à Paris.

Pour connaître davantage la scène littéraire argentine, les éditions Métailié feront paraître, le 20 mars prochain, un ouvrage de photographies de deux cents écrivains argentins vivants ou disparus, réalisées par Daniel Mordzinski accompagnées de textes de Leila Guerriero, journaliste et auteure argentine. Le titre de ce livre Cronopios, du nom des personnages inventés par le grand écrivain Julio Cortázar, est une façon de lui rendre hommage, à l’occasion du centenaire de sa naissance.

Daniel Mordzinski, né en 1960 à Buenos Aires, est un photographe vivant à Paris, spécialisé dans les portraits d’écrivains latino-américains. Chaque portrait est l’occasion d’une rencontre entre l’écrivain et le photographe. Un des premiers portraits d’écrivains de Mordzinski a été celui de Borges, l’un des pères fondateurs de la littérature argentine du XXe siècle, plus tard celui de Julio Cortázar, qui est devenu son ami et dont l’écriture a marqué définitivement sa vie. Une multitude de belles rencontres se sont alors succédé pendant ses trente-cinq ans de carrière. Ce livre magnifique en est le reflet.

Les auteurs argentins invités au Salon du Livre de Paris 2014 : Laura Alcoba / Selva Almada / Leandro Ávalos Blacha / Silvia Baron Supervielle / Vicente Battista / Diana Bellessi / Sergio Bizzio / Liliana Bodoc / Hernán Brienza / Leopoldo Brizuela / Arnaldo Calveyra / Rosalba Campra / Luis Chitarroni / Oliverio Coelho /Jorge Consiglio / Pablo de Santis /Alicia Dujovne Ortiz / José Pablo Feinmann / Marcelo Figueras / Ricardo Forster / Luisa Futoransky / Fernanda García Lao / Inès Garland / Mempo Giardinelli / Mario Goloboff / Horacio González / Noé Jitrik / Martín Kohan / Ernesto Laclau / María Pia López / Alberto Manguel / Guillermo Martínez / Tununa Mercado /José Muñoz / Elsa Osorio / Ricardo Piglia / Claudia Piñeiro / Lucía Puenzo / Quino / Rep / Eduardo Rinesi / Guillermo Saccomanno / Juan Sasturain / Samanta Schweblin / Ana María Shua / Perla Suez / Damián Tabarovsky / Miguel Vitagliano
Pour les bio et bibliographies consulter en ligne le Site du salon du livre

Des invités polémiques

Les auteurs qui ne sont pas présents sur la liste ne se gênent pas pour en critiquer la méthode de composition : “Ils ont donné des petites récompenses à leurs amis”, lâche ainsi Martin Caparros (édité en France chez Fayard et Buchet/Chastel). La jeune auteure Pola Oloixarac (édité chez Seuil) souligne que “le gouvernement argentin s’est déjà servi de la Biennale à Venise et de la Foire de Francfort pour la promotion des ‘idées officielles’”. Le Secrétariat à la Culture argentin a vivement démenti ces accusations de choix partisans, soulignant que “les invitations ont été choisies avec le CNL et l’Institut français”. Pour constituer les listes, le CNL confie observer “plusieurs critères de sélection : une certaine parité dans les genres littéraires (littérature, BD, jeunesse…), ainsi que dans le sexe des participants est ainsi appliquée, mais le critère principal reste la traduction d’au moins une œuvre en français”. Outre ces critères, le CNL et l’Institut français privilégient des auteurs à l’actualité récente. Aux éditions du Seuil, des responsables éditoriaux se sont pourtant émus de l’absence d’invitation pour certains de leurs auteurs, notamment Rodrigo Fresán ou Pola Oloixarac. “Ce sont des regrets d’éditeurs. Il n’était pas possible de faire venir plus de 30 auteurs, ce qui est déjà énorme comparé aux 21 auteurs roumains invités l’année dernière”. Bertrand Morisset, Commissaire Général du Salon du Livre, a de son côté précisé qu’“il n’y a eu en aucune manière une pression ou des choix politiques. Et puis ces chamailleries locales ne nous concernent pas”. D’après ActuLitte.com.

Prune FOREST

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