Argentine, 2006. Un groupe de cambrioleurs s’apprête à réaliser un des plus célèbres et des plus ingénieux braquage de l’histoire d’Argentine, celui de la banque Río. Sympathiques, les braqueurs ont laissé un petit mot aux policiers arrivés dans la banque après leur méfait. « Sans armes ni rancunes », telle était leur conclusion sur ce vol commis en 2006 en Argentine, un « exploit » plein d’audace reconstitué avec minutie par Ariel Winograd dans El robo del siglo.
Photo : Allociné
Le 13 janvier 2006, six hommes avec des armes factices s’introduisent dans la banque Río et prennent en otage ses vingt-trois occupants. Des centaines de policiers alertés encerclent l’établissement, négocient la libération des otages et attendent près de cinq heures avant de donner l’assaut. À l’intérieur, aucun des otages ligotés (ils ne le sont pas dans le film) n’est blessé. Lorsque les forces de l’ordre se dirigent vers le coffre-fort, elles découvrent les coffres vidés, un tunnel creusé donnant accès aux égouts ainsi qu’un mot disant : « En barrios ricachones / Ni armas, ni rencores / Es solo plata y no amores (« Dans les quartiers des richards / Pas d’arme, pas de rancune / C’est juste de l’argent, pas de l’amour »).
Pendant près d ‘une heure et demie le film nous propose la présentation et l’exécution du braquage. Interprété par de très bons acteurs et avec une bonne dose d’humour, le film est très plaisant. Il y a des scènes cocasses (comment on libère quelques otages, la police pas très précise). Bien sûr les voleurs furent attrapés et passèrent environ cinq ans en prison. La plupart de l’argent n’a jamais été retrouvé et serait encore caché.La qualité du film tient à l’interprétation. Diego Peretti interprète Fernando Araujo, ce professeur d’arts martiaux qui était le cerveau du braquage. On l’a vu dans Médecin de famille. Quant à Guillermo Francella, nous l’avons apprécié dans Un coup de maitre, Clan ou Dans ses yeux.
Alain LIATARD
Le braquage du siècle, film argentin d’Ariel Winograd. Durée 1 h 54. Sortie le 9 septembre.