Lydie Salvayre (France)

Lydie Salvayre est née en 1948 dans le sud de la France. Fille d’une famille d’immigrés espagnols républicains, elle passe son enfance à Auterive, où elle apprend le français dans les livres. Après avoir obtenu une licence de lettres modernes à l’université de Toulouse, elle fait des études de médecine à Marseille avant de se spécialiser en psychiatrie. Elle commence à écrire dans les années 1970 et reçoit son premier prix en 1990 pour La Déclaration (prix Hermès du Premier roman), le prix Novembre (aujourd’hui prix Décembre) pour La Compagnie des spectres (1997) et le prix François Billetdoux pour BW. Ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues, certains adaptés au théâtre, tels que La puissance des mouches ou Les Belles âmes, d’autres adaptés à la radio, tels que Sept femmes (2013). Elle a obtenu le Prix Goncourt 2014 pour son dernier roman, Pas pleurer.

 

Pas pleureréd. du Seuil

Deux voix entrelacées.
Celle, révoltée, de Georges Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les nationaux avec la bénédiction de l’Église catholique contre les ‘mauvais pauvres’. Son pamphlet, Les Grands Cimetières sous la lune, fera bientôt scandale.
Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et ‘mauvaise pauvre’, qui, soixante-quinze ans après les événements, a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours radieux de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, jours que l’adolescente qu’elle était vécut avec candeur et allégresse dans son village de haute Catalogne.
Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent, comme enchantées par l’art romanesque de Lydie Salvayre, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, portées par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.

Ce qu’en dit la critique :

Une fresque familiale épique et brûlante” Emily Barnett, Les Inrockuptibles

Pas pleurer déverse une énergie revigorante et salvatrice. Entre rires et larmes.” Thierry Guichard, Le Matricule des Anges

C’est l’Espagne rurale d’avant Franco que Lydie Salvayre fait revivre, dans un foisonnant panégyrique, volontiers drôle, nécessairement tragique.” Fanny Taillandier, Livres Hebdo

Pas pleurer de Lydie Salvayre, Éditions du Seuil, 2014, 288 p., 18,5 € – Site des Éditions du Seuil