Malgré la modernité et les multiples avancées d’un monde ouvert sur tous les continents, les droits humains les plus élémentaires sont encore parfois bafoués, et il existe des injustices à l’image de celles subies par des femmes salvadoriennes qui n’ont pas le droit à l’avortement. L’une d’entre elles a été condamnée pour une fausse couche à quinze ans de prison.

Le Salvador fait partie des cinq pays du monde où l’avortement est totalement interdit, même en cas de viol, de danger pour la vie de la mère ou de malformation du fœtus. Celles qui avortent finissent derrière les barreaux, et certaines femmes victimes de fausses couches sont accusées d’homicide aggravé. Elles purgent des peines allant jusqu’à 30 ans de prison. Nous avons décidé de partager un reportage de deux journalistes de la chaîne Konbini – Hugo Clément et Clément Brelet – qui ont tenté de comprendre comment une telle loi pouvait exister.

Nous souhaitons également manifester notre solidarité envers la pétition lancée par les éditions Actes Sud afin de faire libérer le journaliste et écrivain turc Ahmet Altan, qui vient d’être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par un tribunal d’Istanbul. Nous vous invitons à y apposer votre signature.

Januario Espinosa (directeur)

 

Au Salvador, Teodora Vázquez condamnée à 30 ans de prison pour une fausse couche

Accusée d’homicide aggravé après avoir subi un avortement involontaire, Teodora Vázquez avait été condamnée à une peine de trente ans de prison. Après dix ans d’emprisonnement, elle a été libérée la semaine dernière, suite à la décision prise par la Cour de Justice qui a réduit sa peine. Néanmoins, elle reste coupable aux yeux de la justice, car l’avortement est considéré comme un délit, sans aucune exception, même en cas de viol ou d’inceste, ou de danger pour la santé de la femme. Le site Konbini a mis en ligne un reportage qui lui est consacré. SUITE

 

 

Les élections anticipées de Maduro au Venezuela : une bombe à retardement

Le pays pétrolier cherche à sortir de sa situation critique en s’appuyant sur un nouveau scrutin inventé par son président Nicolas Maduro. Comme une réaction en chaîne, après avoir proclamé sa décision d’avancer la date de l’élection présidentielle pour le 22 avril prochain, initialement prévue pour décembre, le groupe de Lima a exigé un nouveau calendrier électoral. SUITE

 

 

« L’immigration est un droit, pas un crime ! » La grande marche des immigrés au Chili

Intégration plutôt que criminalisation. À la veille d’un débat au Congrès concernant les nouvelles lois sur l’immigration, des centaines de « migrantes » résidant au Chili ont manifesté, la semaine dernière, dans les rues de Santiago au cri de « Aucun être humain n’est illégal ». SUITE

 

 

Pourquoi 2018 est une année décisive pour l’Amérique
latine ? Analyse des futures élections

Il ne faut pas le nier ou le nuancer, 2018 sera l’année où le futur des prochaines générations de Latino-Américains sera forgé. Ainsi ses jours seront pleins de sursauts et très probablement de déceptions monumentales. Nous reproduisons ici un article de Juan Duarte, consultant chez 2Points Group, publié sur Lesaffaires.com. SUITE

 

 

Bruits de bottes à Rio de Janeiro : classes pauvres, classes dangereuses…

Pour la première fois depuis la dictature militaire, l’armée, sur ordre du gouvernement, patrouille dans les rues. Rio, la ville merveilleuse, s’est réveillée en kaki le 20 février 2018 au lendemain du carnaval. La décision décrétée le 16 février par le Président Temer a été validée par les deux Chambres le 20 février dans la soirée. SUITE

 

 

Libérez Ahmet Altan, romancier et journaliste turc, condamné à perpétuité

Les éditions Actes Sud viennent de lancer une campagne signée conjointement avec l’association Les Nouveaux Dissidents pour demander la libération d’Ahmet Altan, un des journalistes les plus renommés de Turquie, dont l’œuvre littéraire a connu un succès mondial. Il vient d’être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. SUITE

 

 

30 ans de CINÉLATINO à Toulouse

Cette année, le festival célèbrera ses 30 ans durant 10 jours d’immersion en Amérique latine avec plus de 150 films, de nombreux échanges avec les réalisateurs, des expositions, des concerts… L’occasion de cet anniversaire était trop belle pour concevoir un programme plus exubérant qu’à l’ordinaire et l’affiche de Ronald Curchod nous y invite : « sur l’écran blanc de nos nuits noires, nous on se fait du cinéma » ! Une exposition à la Cinémathèque, à l’ABC et au Cratère retracera ces trente années de cinéma latino-américain à Toulouse, dans la métropole et en Occitanie. Seront à l’honneur les œuvres de la grande actrice chilienne Paulina García, qui sera présente durant tout le festival, ainsi que plusieurs autres femmes de cinéma du Chili, célébrées dans la section Chilenas. Quelques invité-e-s montreront leurs choix dans cette riche filmographie : Serge Pey le poète toulousain, Julie Gayet et Nadia Turincev, productrices à Rouge International, Édouard Waintrop de la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, Anne-Marie Métailié, éditrice, Nahuel Pérez Biscayart, acteur argentin. A été demandé au public de choisir par vote les seize films des dix dernières années qui les avaient marqués afin de les montrer à nouveau. 1968 a été une belle année de lutte étudiante et ouvrière des deux côtés de l’Atlantique et ce 50e anniversaire sera fêté par des projections inédites retraçant ces mouvements et manifestations. Bon anniversaire ! PLUS D’INFOS

 

 

Un témoignage universel contre la barbarie dans Mourir après le jour des Rois de Manuel de la Escalera

Manuel de la Escalera, né à San Luis Potosí de parents espagnols, revenu en Espagne entre 1906 et 1910 avant de repartir pour le Mexique, puis la France et de regagner l’Espagne jusqu’à sa mort à 99 ans, a été cinéaste, sculpteur, fondateur et animateur de ciné-clubs et, dans la dernière partie de sa vie, traducteur de l’anglais. Mourir après le jour des Rois est un œuvre assez exceptionnelle qui témoigne de la barbarie dans l’Espagne catholique, apostolique et romaine du général Franco. SUITE

 

Au Brésil, le carnaval de Rio se serre la ceinture en attendant les élections

La fête est finie ! Le Carnaval de Rio s’est officiellement achevé dimanche dernier dans tout le pays. Retour sur cet évènement phare de la culture brésilienne, entre joie et tensions. Un carnaval aux dimensions politiques et économiques, à sept mois de l’élection présidentielle brésilienne, alors que l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva reste en tête des intentions de vote malgré sa condamnation. SUITE