Edmundo Paz Soldán (Bolivie)

Né à Cochabamba, Edmundo Paz Soldán a commencé par étudier les relations internationales à Buenos Aires. Il est aujourd’hui professeur en littérature latino-américaine à l’Université Cornell (États-Unis). À partir de 1990, il publie de nombreux romans et des recueils de nouvelles. Son premier roman, Días de papel, est acclamé par la critique et reçoit le prix Erich Guttentag. Il obtient le Prix national du roman en Bolivie avec El delirio de Turing. En l997, il reçoit le prestigieux prix Juan Rulfo pour sa nouvelle Dochera. En 2001 paraît sa traduction en espagnol de la pièce de William Shakespeare Beaucoup de bruit pour rien. Edmundo Paz Soldán appartient au mouvement littéraire sud-américain McOndo, créé par Alberto Fuguet. Ses œuvres, aujourd’hui traduites en huit langues, explorent les thématiques de la réalité virtuelle et des nouvelles technologies.

 

Norteéd. Gallimard

Trois destins, trois époques, une frontière.
Le roman, inspiré de personnages réels, commence en 1984, dans le nord du Mexique, avec Jesús, un adolescent obsédé par la beauté de sa sœur et qui, au fil des années, va devenir le Railroad Killer, l’un des tueurs en série les plus recherchés par le FBI à la fin du XXe siècle. Véritable descente aux enfers, son périple de sang et de sexe dessine une autre carte de la frontière et nous révèle mille routes secrètes pour la traverser.
Nous partons ensuite en Californie où, dans les années 30, Martín Ramírez, un paysan sans papiers, est sur le point d’être envoyé en hôpital psychiatrique. Incapable de parler, il peint inlassablement des hommes à cheval et des scènes de guerre qui finissent par attirer l’attention des médecins mais aussi de la critique. Ramírez est aujourd’hui considéré comme l’un des grands maîtres de l’art brut contemporain aux États-Unis. Enfin, nous retrouvons, au début des années 2000, Fabián Colamarino, brillant professeur universitaire au Texas. Sa lutte et sa déchéance sont racontées à travers les yeux de Michelle, une ancienne étudiante bolivienne avec qui il entretient une liaison coupable et passionnée.
À travers une langue tantôt onirique et émouvante, tantôt proche du réalisme plus dur d’un Bret Easton Ellis, Edmundo Paz Soldán excelle à décrire ces trois expériences du déracinement et de l’exil, et nous rappelle avec brio que la porte vers le Norte n’est pas toujours celle de l’Eldorado.

Mario Vargas Llosa nous avait prévenu: “Il s’agit de l’une des voix les plus novatrices de la littérature latino-américaine d’aujourd’hui.

Norte d’Edmundo Paz Soldán, traduit de l’espagnol (Bolivie) par Robert Amutio, Éd. Gallimard, 338 p., 26 €. – Site des Éditions Gallimard

Lisez la fiche en espagnol!

Les œuvres suivantes d’Edmundo Paz Soldán sont disponibles en version originale à la librairie Cien Fuegos : Iris (Alfaguara) et Norte (Alfaguara).

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