Édito du 26 février 2020

Reporters sans Frontières vient de lancer une campagne mondiale contre la possible extradition de Julian Assange vers les États-Unis, à l’issue de son procès qui se tient cette semaine à Londres. Il risque 175 ans de prison pour avoir communiqué des informations d’intérêt général à des journalistes, dont plusieurs travaillant pour de grands médias européens. Une partie de cette force de rédaction est composée par des victimes de persécution des régimes dictatoriaux en Amérique latine, ayant subi en particulier les mécanismes de contrôle de la presse et le bâillonnement des groupes économiques. Nous nous associons volontiers à cette campagne, qui doit inviter à réfléchir, dans le monde actuel, à l’impérieuse nécessité de compter avec des moyens d’information libres censés nous éclairer sur l’injustice et la barbarie dans le monde.

Le communiqué de RSF alerte sur l’état de santé de Julian Assange. Le rapporteur spécial de Nations Unies, Nils Melzer, a déclaré qu’Assange a délibérément été exposé à des traitements inhumains et dégradants qui ne peuvent être décrits que comme des tortures psychologiques. Libérez Assange.

Notre une culturelle est consacrée à l’exposition de photographies Genesis qui est inaugurée cette semaine à La Sucrière à Lyon, et qui sera ouverte au public jusqu’au 10 mai prochain. Nous connaissons fort bien cette exposition, présentée dans d’autres grandes villes du monde, ainsi que le photographe brésilien Sebastião Salgado qui rend hommage à notre planète dans son état naturel par ses images. Nous apprenons que le photographe travaille actuellement à un projet photographique sur l’Amazonie brésilienne et ses habitants, dans l’objectifde donner à voir les menaces auxquelles ils font face.

Enfin, je voudrais conseiller à nos lecteurs curieux et cinéphiles deux films en salle cette semaine qui nous ont beaucoup touchés par leur impeccable réalisation et par leur thème : Le cas Richard Jewell de Clint Eastwood et Lettre à Franco d’Alejandro Amenábar, sur les derniers jours d’un grand intellectuel espagnol, Miguel d’Unamuno. Bonnes séances.

Januario ESPINOSA
Directeur