La première édition du Festival documentaire Amazonie et Caraïbes du 14 au 19 octobre

Le premier Festival international du Film documentaire Amazonie Caraïbes (FIFAC) se tiendra à Saint-Laurent du Maroni au camp de la déportation, en Guyane. C’est la première édition du festival créé par Frédéric Bellenay et dont le jury sera présidé par Patrick Chamoiseau. Cet événement va enfin donner de la visibilité aux productions des régions amazoniennes et caribéennes. 

Photo : Fifac

C’est dans le cadre de la politique de soutien de France Télévisions aux festivals documentaires en Outre-Mer qu’est né le FIFAC. Après la création du FIFO (Festival International du Film documentaire Océanien) en Polynésie il y a 16 ans, le FIFAC donne une visibilité nouvelle aux documentaires locaux. France Télévisions retransmettra la cérémonie d’ouverture sur la 1. Toutes les productions réalisées il y a moins de trois ans et traitant de la zone géographique composée par la Guyane, l’Amazonie et les Caraïbes seront représentées. De nombreux thèmes sont abordés : le social, l’économique, l’ethnologique, l’animalier, l’historique, le culturel, le patrimonial, entre autres. De plus, tant les documentaires que les documents digitaux pourront participer au festival.

Durant ces trois jours, le camp de déportation sera aménagé en village. Deux salles de projection, des projections en plein air, un marché artisanal et des conférences seront à disposition du public. 

Le FIFAC présentera treize documentaires et autant de documents digitaux : Breaking the cycle (Trinidad et Tobago), Douvan jou ka leve (Haïti), El país roto (Vénézuela), Fabulous (Guyane), Flag (Guyane), Ka’apor, le dernier combat (Bolivie/France), Last Street (Jamaïque), Modelo Estereo (Colombie/France), Scolopendres et papillons (Martinique), Spears from all sides (Équateur), Tournés vers la Mecque (Guadeloupe), Unti les origines (Guyane) et Vertige de la chute (France/Brésil). Plus de 150 personnes seront présentes, tant des réalisateurs que des journalistes ou des représentants des chaînes de télévisions. Frédéric Bellenay, président de l’association AFIFAC, a déclaré : « Durant une semaine, on va diffuser 13 films en compétition avec des prix et 8 ou 9 films dans ce que l’on appelle écran parallèle. Tous ces films seront projetés en plein air ici au camp de la transportation. » 

Le jury sera présidé par le romancier martiniquais Patrick Chamoiseau. Les autres membres du jury viennent de différentes secteurs : Mehdi Lalaoui (réalisateur et écrivain), Laurence Magloire (réalisatrice), Laurence Mayerfeld (directrice du réseau France 3), Véronique Kanor (réalisatrice), Serge Poyotte (réalisateur) et Fanny Glissant (réalisatrice). Cinq prix seront remis par le jury international : celui du Meilleur documentaire, le Prix spécial du jury, le Prix du public, le Prix des lycéens et le Prix du meilleur contenu digital. 

De même que le FIFO, le FIFAC tend à valoriser la création documentaire locale et à dynamiser l’industrie et la production de la région. La variété de réalisations et de personnalités présentes a pour but de représenter la diversité des peuples, des cultures du bassin amazonie-caraïbes. Ce type de festival – d’autant plus que les documentaires seront visibles sur les antennes de France Télévisions – permet de faire découvrir de nouvelles cultures au public. 

Sophie Charles, la maire de Saint-Laurent du Maroni, a déclaré à ce sujet : « Tout d’abord de la production, de la production locale et mettre en avant ce que nous savons faire et aussi développer tout un circuit autour de ce festival, qui permettra d’avoir de la formation pour les jeunes et puis aussi de la connaissance dans les établissements scolaires, et aussi des films qui vont circuler dans le département. » 

Finalement, ce tout nouveau festival recherche une légitimité internationale. Avec ses projections, ses ateliers et ses rencontres, il devrait devenir un rendez-vous culturel professionnel international. Les prochaines éditions devraient permettre une promotion internationale de la production documentaire et digitale locale. 

Ainsi, selon Luc de Saint-Sernin, en charge du conseil éditorial Pôle Outre-Mer et coordonnateur du festival, « l’idée c’était de se dire que chaque année on va organiser un festival, dans lequel il y aura une compétition de films, des films qui viennent de partout, de la Caraïbe et de l’Amazonie, et puis en même temps ce seront des réunions de travail. Cela va créer un rendez-vous annuel et nous on veut que ce festival soit un festival de référence dédié au documentaire. » 

Inès JACQUES

Fifac