Sept pays d’Amérique latine s’engagent à protéger l’Amazonie. Et la France ?

La Colombie, le Brésil, la Bolivie, l’Équateur, le Pérou, la Guyane et le Surinam ont signé un pacte pour la protection de la plus grande forêt tropicale au monde, lequel prévoit une surveillance par satellite et une intervention coordonnée en cas de sinistre. A l’occasion du sommet du G7, la France s’est mobilisée et a rassemblé les moyens de l’État et les aides offertes par le secteur privé, notamment le groupe de luxe LVMH et la Fondation Airbus.

Photo : GEO

Sept pays amazoniens ont signé vendredi un pacte pour la protection de la plus grande forêt tropicale au monde, lequel prévoit une surveillance par satellite et une intervention coordonnée en cas de sinistre, en réponse aux récents incendies qui ont ravagé des milliers de kilomètres carré de forêt. Colombie, Brésil, Bolivie, Équateur, Pérou, Guyana et Surinam sont parties prenantes de cet accord. Le Venezuela, qui n’avait pas été invité, et la France, dont le territoire d’outre-mer de Guyane compte aussi une vaste superficie amazonienne, manquaient à l’appel. Le président colombien Ivan Duque, hôte du sommet dans la ville de Leticia, a indiqué qu’il s’agissait d’un « mécanisme de coordination » et que les pays se réuniraient de nouveau lors de la conférence des Nations unies sur le climat en décembre.

« Nous signons un pacte, le Pacte de Leticia, pour nous organiser, travailler de façon harmonieuse sur des objectifs communs (…) qui nous engagent et nous poussent à protéger notre Amazonie », a déclaré le président colombien Ivan Duque, qui avait convoqué cette réunion en urgence avec son homologue péruvien Martin Vizcarra.

Durant le sommet de vendredi, auquel il a participé par visioconférence, le président brésilien Jair Bolsonaro a déclaré que ce pacte constituait une réaffirmation de la souveraineté de chacun des pays amazoniens. Il a dénoncé le mois dernier des « interférences » étrangères sur la question de l’Amazonie, ciblant particulièrement Emmanuel Macron avec lequel il s’est livré à une guerre de mots qui a viré à la crise diplomatique. « Nous devons prendre une position ferme de défense de la souveraineté afin que chaque pays puisse sur son territoire développer la meilleure politique pour la région amazonienne, et ne pas la laisser aux mains d’autres pays », a-t-il expliqué lors d’une vidéo-conférence depuis le Brésil.

Et la France ?

En dépit de son absence, la France participe aussi à la lutte contre les incendies en Bolivie. Après les décisions prises par le président Emmanuel Macron à l’occasion du sommet du G7, la France s’est mobilisée et a rassemblé les moyens de l’État et les aides offertes par le secteur privé, notamment le groupe de luxe LVMH et la Fondation Airbus. Les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères (centre de crise et de soutien) et de l’Intérieur (sécurité civile) ont uni leurs moyens humains, budgétaires et logistiques afin de constituer une aide opérationnelle en direction de la Bolivie, à sa demande.

D’après La Tribune