Les Genevois ont afflué au 20e festival de cinéma Filmar en América Latina

Nous transcrivons un article de la Tribune de Genève de lundi dernier qui publie les films primés du vingtième festival Filmar en América Latina. Deux films cubain et péruvien ont été récompensés, ont indiqué les organisateurs à l’issue de ce festival qui a accueilli durant les trois semaines vingt mille spectateurs.

Photo : Filmar Genève

Le festival Filmar en América Latina, qui célébrait cette année son 20e anniversaire, a autant séduit voire davantage les Genevois que lors des précédentes éditions. Selon les premières estimations, l’affluence sur deux semaines pourrait même être supérieure aux dernières années où elle a atteint environ 20 000 personnes.

Des soirées supplémentaires sont prévues sur un site jusqu’à mardi. La fréquentation dans les principales salles partenaires «a augmenté», a relevé la directrice du festival, la cinéaste genevoise d’origine chilienne Vania Aillon.

Les 90 films ont été montrés à Genève mais aussi plus largement dans le canton et en France voisine. Deux nouveaux sites étaient prévus. «Nous sommes fiers d’œuvrer pour la diffusion de ce cinéma qui a le vent en poupe» et de diffuser des films qui ne sont, pour la plupart, pas projetés en Suisse, s’est félicitée Vania Aillon.

Parmi les deux films récompensés, Un traducteur de Rodrigo et Sebastián Barriuso a remporté le Prix du public. Le premier a salué «un honneur» que le film ait été désigné par le public. Tournée à Cuba, cette coproduction cubano-canadienne, inspirée de l’existence du père des deux jeunes réalisateurs, raconte le quotidien d’un professeur de littérature russe à l’université de La Havane en 1989. Celui-ci est détaché à l’hôpital pour une mission spéciale auprès d’enfants victimes de la tragédie de Tchernobyl. Le film montre la rencontre de cet homme avec un jeune patient. Le prix du public est doté de 4 000 francs suisses.

De son côté, la fiction Retablo du Péruvien Alvaro Delgado-Aparicio, a reçu le prix du Jury des jeunes, alimenté du même montant. «Très heureux», le réalisateur a relevé que cette œuvre, tournée au sein d’une communauté autochtone, mettait notamment l’accent sur la diversité. Dans un village de montagne au Pérou, un artisan réputé enseigne à son fils l’art des retablos, crèches décoratives vendues à l’église ou à des familles. Le jury a salué un film qui porte sur «les conséquences dramatiques» provoquées parfois par des valeurs patriarcales. Outre les films, une discussion sur les défis de tourner en Amérique latine a réuni des cinéastes et producteurs. La 21e édition aura lieu du 15 novembre au 1er décembre 2019.

La Tribune de Genève

Festival Filmar