Appel de la Fondation Jean-Jaurès à la solidarité avec le Brésil : la démocratie en danger

Le second tour des élections présidentielles brésiliennes aura lieu ce dimanche 28 octobre, entre Jair Bolsonaro, candidat d’extrême-droite, et Fernando Haddad, du Parti des travailleurs (PT). La Fondation Jean-Jaurès, membre du Comité international pour la libération de Lula et la démocratie au Brésil, parraine l’appel ci-joint appelant à défendre les libertés et les droits humains menacés par un candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle.

Photo : Jornal da USP

Jair Bolsonaro, candidat d’extrême droite, part favori pour le deuxième tour des présidentielles brésiliennes le 28 octobre. Avec 46% des suffrages exprimés, il a relégué loin derrière, lors du premier tour le 7 octobre dernier, Fernando Haddad, qui défendait les couleurs du Parti des travailleurs, et encore plus tous les autres, de droite comme de gauche. Le résultat a provoqué un choc émotionnel au Brésil comme partout.

La Fondation Jean-Jaurès est une fondation politique française proche du Parti socialiste qui a pour but de «favoriser l’étude du mouvement ouvrier et du socialisme international, de promouvoir les idéaux démocratiques et humanistes par le débat d’idées et la recherche, de contribuer à la connaissance de l’homme et de son environnement, de mener des actions de coopération économique, culturelle et politique concourant à l’essor du pluralisme et de la démocratie dans le monde».

La Fondation Jean-Jaurès, au nom de ses engagements démocratiques et républicains, vous invite à participer à cette campagne de solidarité «Appel à la solidarité avec le Brésil. La démocratie en danger». Les puissants de l’économie, des finances, de l’agro-industrie, de l’établissement social et médiatique, soutiennent au Brésil un candidat présidentiel, Jair Bolsonaro, qui propose un grand retour en arrière. Un retour vers un Brésil de violences, un Brésil raciste, xénophobe, misogyne, intolérant, inégalitaire, des privilégiés, hier maîtres des habitations et reléguant les esclaves dans leurs cases. 

Le Brésil a reconquis dans la douleur ses libertés après 21 ans de dictature militaire. De 1964 à 1985, les Brésiliens ont vécu tortures, assassinats, disparition, incarcérations, exil, suspension de la liberté d’expression, du droit de manifester, du droit de s’organiser. Jair Bolsonaro fait l’apologie publique de la dictature, de la torture, du viol, du meurtre, de l’intolérance. Plaçant son Dieu vengeur et cruel au-dessus de la démocratie et des hommes, il refuse le débat avec son adversaire du deuxième tour.

L’enjeu du deuxième tour, le 28 octobre, va bien au-delà des étiquettes partisanes. Ce qui est en jeu, ce n’est ni le PT de Haddad et Lula, ni le PSL de Bolsonaro. C’est la liberté, la vie, la sécurité, la dignité, la démocratie. Nous, démocrates français, affirmons : sauver la démocratie brésilienne aujourd’hui, c’est voter sans état d’âme, Fernando Haddad.

D’après Jean-Jacques KOURLIANDSKY
 Fondation Jean-Jaurès 

Liste des signataires :

Maria Laura Arrascada, politologue, Université de Buenos Aires (Argentine) / Manuel Barrientos, coordinateur de la communication, ESMA (Espace mémoire de la dictature) (Argentine) / Gilles Bataillon, directeur d’études, EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) (France) / Martin Becerra, professeur, Université nationale de Quilmes (Argentine) / Patrick Boursin / Maurice Braud, ancien secrétaire international du Parti socialiste (France) / Pablo José Ciccolella, docteur en géographie, Université de Buenos Aires (Argentine) / Catherine Conconne, sénatrice de Martinique (France) / Agustin Cosovschi, historien, CNRS-EHESS, Collège de France (France) / Nicolas Dallorso, diplômé en science politique de l’Université de Buenos Aires (Argentine) / Suzete de Paiva Lima, présidente de l’association ALMAA (France) / Marc Delepouve, secrétaire général adjoint de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques (FMTS) / René Dosière, ancien député et membre honoraire du Parlement (France) / Augustine Nelly Dumont, étudiante en master de sécurité internationale et défense (France) / Claire Edey Gamassou, maîtresse de conférences, Université Paris-Est Créteil (France) / Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’OPALC – Sciences Po Paris (France) / Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (France) / Gérard Fuchs, ancien député (France) / Carlos Gabetta, journaliste et essayiste politique (Argentine) / Jean-Marc Germain, secrétaire national à l’International du Parti socialiste (France) / Bernard Graciannette, Ligue des droits de l’Homme (France) / Jean-Pierre Guis, psychologue, ancien maire adjoint du 12e arrondissement de Paris (France) / Jeannette Habel, maître de conférences, IHEAL (Institut des hautes études de l’Amérique latine) / France) / Leonor Harispe, présidente de l’ASPAS (Association Solidarité Provence Amérique du Sud) (France) / Sandra Hernandez, professeure en études hispanophones, Université de Lyon 2 (France) / Jean-Paul Jouanelle, délégué général de Contact-Entreprises / Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l’Observatoire de l’Amérique latine, Fondation Jean-Jaurès (France) / Rouslan Koustiouk, professeur, Université d’Etat de Saint-Pétersbourg (Russie) / Delphine Lacombe, sociologue, chargée de recherche au CNRS (France) / Dinah Kristin Leschzyk, professeur, Institut für Romanistik, Université de Giessen (Allemagne) / Frédéric Louault, professeur de science politique, Université libre de Bruxelles (Belgique) / Maria-José Malheiros, membre du bureau de la FMTS / Jean Mallot, ancien député (France) / Alexandre Minet, coordinateur du secteur International, Fondation Jean-Jaurès / (France) / Ana Natalucci, sociologue, CONICET-UBA (Argentine) / Lamia Oualalou, journaliste et essayiste (Mexique) / Juan-Pablo Pallamar, doctorant en sociologie (Chili) / George Pau-Langevin, députée de Paris (France) / Christine Pirès-Beaune, députée du Puy-de-Dôme (France) / Gabriel Puricelli, vice-président du Laboratoire de politiques publiques (Argentine) / Alejandro Rascovan, doctorant CONICET-Université de Buenos Aires (Argentine) / Luis Rodriguez Aizpeolea, journaliste et essayiste politique (Espagne) / Jean-Michel Rosenfeld, président du Cercle Bernard Lazare (France) / Laurence Rossignol, sénatrice de l’Oise (France) / Oliva Maria Rubio, curatrice d’expositions (Espagne) / Carlos Schwartz, chirurgien (Argentine) / Benjamin Stora, historien (France) / Sophie Thonon, avocate, présidente de France Amérique latine (France) / Eduardo Valenzuela, sociologue, directeur de l’Association Dialogues citoyens (France) / Silvia Vigano, représentante du Parti démocrate italien en Argentine (Italie) / Bernard Wallon, consultant en stratégie de communication (France) / José Eduardo Wesfreid, physicien, directeur de recherches émérite au CNRS (France) / Januario Espinosa, directeur des Nouveaux Espaces Latinos (France) / Marlène Landon, rédactrice en chef des Nouveaux Espaces Latinos (France).