Nicolas Maduro convoque une présidentielle anticipée au Venezuela avant fin avril

Les Vénézuéliens se rendront bientôt aux urnes : le président Nicolas Maduro a demandé mardi l’organisation d’une élection présidentielle anticipée avant le 30 avril, alors qu’elle était prévue pour la fin de l’année. Le chef de l’État s’est dit « disposé » pour représenter son parti, le PSUV, au cours du prochain scrutin. Nous reproduisons ici un article d’Euronews.

Photo : Euronews

« Je suis au service de ce peuple. Si le Parti socialiste, si la force du grand peuple patriotique, si mes frères ouvriers, si la classe ouvrière, si les femmes, si les jeunes croient que je devrais être le candidat présidentiel de la patrie, des secteurs révolutionnaires qui aiment ce pays, alors je suis prêt à être ce candidat, si les forces sociales et politiques de la Révolution bolivarienne le décident », a déclaré Nicolas Maduro. Une annonce qui intervient alors que le Venezuela est englué dans une crise politique et économique qui paralyse le pays : l’inflation en 2018 devrait dépasser ainsi les 2 000 %. Mais face à Nicolas Maduro, difficile de trouver une opposition solide. Henrique Capriles, déjà deux fois candidats par le passé, avait été condamné l’an dernier à 15 ans d’inéligibilité pour « irrégularités administratives ». Quant à Leopoldo López, autre figure majeure de l’opposition vénézuélienne, il est aujourd’hui assigné en résidence pour avoir organisé des manifestations contre l’actuel président.

D’après Euronews

De leur côté, les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi de prendre des sanctions à l’encontre de sept personnes occupant des fonctions officielles au Venezuela, où la « situation ne cesse de se dégrader », ont-ils indiqué dans un communiqué. Ces personnalités, proches du président Nicolas Maduro, sont « impliquées dans le non-respect des principes démocratiques ou de l’État de droit et les violations des droits de l’homme » dans le pays. Les mesures en question comprennent une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne et un gel des avoirs. Elles ont été décidées car « la situation politique, sociale et économique au Venezuela continue de se dégrader et que les négociations entre le gouvernement et l’opposition n’ont pas encore donné de résultats concrets », indiquent les ministres de l’UE, rassemblés pour un Conseil à Bruxelles.

Dérive totalitaire

Ces derniers précisent que les sanctions visent à contribuer « à la recherche de solutions communes démocratiques susceptibles d’assurer la stabilité politique du pays et de lui permettre de répondre aux besoins pressants de la population ». En novembre dernier, les membres du Conseil, fustigeant la dérive autoritaire du président Maduro, s’étaient déjà accordés sur une série de sanctions ciblées, dont un embargo sur les livraisons d’armes. Outre les mesures prises à l’encontre de responsables du régime de Maduro, les ministres ont ajouté lundi dix-sept personnes à la liste de personnalités nord-coréennes faisant l’objet de mesures de gel d’avoirs et de restrictions en matière de déplacement. Ces sanctions ont été adoptées « pour maintenir la pression sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC) compte tenu de la poursuite et de l’accélération de son programme nucléaire et de son programme balistique ».

D’après le ministère des Affaires Étrangères