Suite de l’année partagée France Colombie après Belfort suite sur Arles et Bordeaux…

 Après le projet Colombia Vibra du festival des Eurockéennes de Belfort ayant eu lieu le weekend dernier, la culture latino-américaine reste à l’honneur lors de plusieurs événements estivaux : le festival de photographie de Arles, l’exposition de l’artiste Oscar Murillo au musée d’art contemporain de Bordeaux.

Arles Colombie

Les Rencontres internationales de la photographie à Arles ont lieu du 3 juillet au 24 septembre 2017. Pour cette 48e édition la Colombie et l’Amérique du sud seront mis en avant en l’honneur de l’année France-Colombie. Au total 32 expositions seront proposées avec notamment une immersion dans la photographie venue d’Amérique du sud et plus particulièrement de Colombie. Parmi les nombreuses expositions présentes pendant le festival « La Vuelta » sera l’une des principales à découvrir. La Vuelta présente le travail de vingt-huit artistes de différentes générations. Appartenant aussi bien à des genres traditionnels de la photographie qu’à des pratiques expérimentales fondées sur la recherche, les projets sélectionnés explorent les mutations du paysage culturel, social et politique des identités, des valeurs et des croyances, et interrogent les notions de classe, d’identité, de survie économique, ainsi que l’histoire du conflit armé qui a duré soixante ans et qui a alimenté le trafic de drogue.

Musée d’art contemporain de Bordeaux 

Le musée d’art contemporain de Bordeaux expose le travail vidéo intitulé Estructuras resonantes de l’artiste colombien Oscar Murillo jusqu’au  27 août 2017. L’exposition d’Oscar Murillo s’inscrit dans le cadre de l’Année France-Colombie 2017 et de L’économie du vivant, une proposition du commissaire, Osei Bonsu pour la programmation Satellite 2017. Le travail d’Oscar Murillo (né en 1986) puise au creuset que constituent les expériences et souvenirs personnels, notamment ceux qu’il a conservés de sa ville natale de La Paila, en Colombie. Multipliant les interactions entre différents médiums — peinture, sculpture et vidéo — l’artiste crée des installations composites qui invitent à l’immersion. Dans les films de Murillo, le lieu et le déroulement de certaines activités saisies fortuitement sont montrés tels quels, comme de simples événements ou choses qui se produisent. De longs plans dans lesquels la caméra commence à se promener pour saisir tel ou tel détail pourraient aisément, de prime abord, passer inaperçus.

Bientôt, cependant, la perspective de l’artiste devient celle du spectateur, inaugurant une tension entre deux modalités — directe ou indirecte — de l’expérience selon la culture ou le public. Untitled [Sans titre], de 2017, figure parmi les œuvres qui composent l’ensemble intitulé Estructuras resonantes [Structures en résonance], soit une méditation de l’artiste sur ses origines et l’histoire de sa famille. Captant une expérience transformatrice, la vidéo présente un moment du séjour de l’artiste à Marrakech. Elle nous montre un groupe de musiciens bédouins d’Afrique du nord jouant de la musique traditionnelle devant un public composé d’autochtones et de touristes. Sons, harmonies et rythmes improvisés traduisent l’impact immédiat de la musique live en tant que modalité de la participation civique. Transcendant les frontières culturelles, le spectacle installe le spectateur au centre d’une expérience d’absorbement et de rupture esthétiques. Nous vous rappelons que l’artiste guatémaltèque Naufus Ramírez-Figueroa est également exposé jusqu’au 24 septembre 2017.

Camille FÉRON

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