Promesse colombienne au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand

La Colombie est l’invitée d’honneur du 39e Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand qui se tiendra du 3 au 11 février. Ce n’est un secret pour personne, la Colombie est à un tournant de son histoire. Certes, les résultats du référendum qui s’est tenu en octobre dernier, et à l’issue duquel une courte majorité de Colombiens a rejeté l’accord de paix négocié et signé avec la guérilla, a déjoué les pronostics. Mais le cessez-le-feu est là ; le désir de paix plus fort que jamais, même s’il reste encore des étapes pour la construire. 

Panser les plaies. Penser demain. Cet immense espoir est bien entendu en premier lieu celui d’une jeune génération. C’est précisément cette génération que nous avons le plaisir de convier sur les écrans clermontois. C’est au travers de leur regard que nous invitons le public à devenir colombien, le temps d’un festival. Une trentaine de films récents, réalisés entre 2007 et aujourd’hui, permettront de se plonger dans la vision que de jeunes et talentueux réalisateurs nous livrent de leur pays, de leur société, de leur imaginaire. On y retrouvera quelques noms déjà passés par Clermont : Ivan Gaona, Franco Lolli (qui sera également au jury international cette année), Monica Bravo, Rubén Mendoza… La programmation fera la part belle aux films inédits, même si elle n’exclura pas quelques rediffusions de courts sélectionnés ou primés lors d’éditions précédentes.

C’est à travers la fiction qu’une majorité de voix singulières s’expriment aujourd’hui dans le court métrage colombien. Fiction parfois très en prise avec la réalité : cicatrices de guerres, migration, violence sociale sont abordées sans concession chez certains. D’autres explorent avec la même acuité l’adolescence, la ruralité ou encore la sexualité. Le point commun de tous : le goût de raconter des histoires. Des histoires à partager, bien entendu. Avec toute une palette de personnages marquants, attachants ou inquiétants, qui nous invitent à l’émotion, au frisson ou nous entraînent parfois dans leur mystère. Bref, un ensemble de films qui permettra de dépasser les clichés auxquels ce pays est bien souvent réduit dans les représentations qu’on en donne.

Ces six programmes de Promesses Colombiennes témoignent également d’un avenir riche et créatif pour le cinéma colombien, qui se démarque aujourd’hui sur la scène internationale. En complément des films, les festivaliers pourront apprécier une double exposition à la salle Gaillard, en partenariat avec Bogoshorts, le festival de Bogotá. Une délégation de réalisateurs et producteurs colombiens seront également présents à Clermont, ainsi que des étudiants de cinéma colombiens qui viendront participer à l’Atelier, l’école de cinéma éphémère du Festival.

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