Renforcement des partenariats commerciaux entre la Chine et l’Amérique du Sud

La semaine dernière, le premier ministre chinois Li Keqiang a effectué un tour de l’Amérique latine pour renforcer les relations commerciales sino-américaines. Il a été reçu par le Brésil, la Colombie, le Pérou et le Chili.

Mardi 19 mai 2015, le premier ministre chinois Li Keqiang rencontrait Dilma Rousseff à Brasilia, avec l’intention d’investir 50 milliards de dollars au Brésil. Après la présidente brésilienne, le même ministre devait rencontrer 130 chefs d’entreprise. Premier partenaire commercial du géant brésilien devant les États-Unis, la Chine souhaite développer ou renforcer des accords dans le secteur énergétique et dans les transports maritimes, terrestres et ferroviaires.

En outre, un projet colossal devrait voir le jour, celui d’une voie ferrée transamazonienne reliant le port brésilien de Santos à celui d’Ilo au Pérou. Ce couloir ferroviaire de 3500 km traversant l’Amérique du Sud d’est en ouest, facilitera l’exportation de matières premières vers la Chine. Reliant l’Atlantique au Pacifique, cette construction durera au moins quatre à cinq ans. Le projet inquiète déjà les écologistes, car une ligne de transport participera aux processus de parcellisation et de déforestation de la forêt amazonienne, que la culture du soja accentue fortement.

Le géant asiatique a poursuivi son voyage diplomatique en Colombie puis au Pérou, toujours dans l’idée de renforcer ses accords commerciaux bilatéraux, et l’a achevé par une rencontre avec le ministre des affaires étrangères Heraldo Muñoz à Santiago du Chili. Pour ce dernier, cette nouvelle rencontre est bien l’“expression de l’amitié” sino-chilienne qui existe depuis plusieurs années déjà. La Chine représente en effet 23 % du commerce extérieur chilien. De nouveaux accords devraient renforcer les accords de libre-échange entre les deux pays. Le Chili, partenaire commercial privilégié de la Chine, accueillera d’ailleurs en 2018 le Forum Chine-CELAC (Communauté des pays latino-américains), ce qui confirme la confiance que l’empire du milieu témoigne pour le Chili.

Elisa JUSZCZAK