« Les rues de Santiago » du Chilien Boris Quercia

Qu’il est sympa, ce flic ! Amoureux sans histoire de Marina, dont les dents légèrement de travers sont un charme supplémentaire, il est lassé de la violence, des coups de feu, il est à l’opposé de ces super keufs, ceux qui dégainent avant de réfléchir.

Et pourtant, dès le premier chapitre il descend un jeune délinquant. Et puis, qu’est-ce qui pousse Santiago Quiñones à suivre dans la rue cette fille qu’il ne connaît pas (et dont les dents de devant sont légèrement de travers…) ? On s’en doute, il se met dans une situation compliquée. Belle inconnue, avocat véreux, collègues dont on ne sait pas s’ils sont des amis ou des menaces, les ingrédients sont là pour créer un beau suspense dont l’enjeu est la vie ou la mort de notre Santiago. Boris Quercia, dont c’est le premier roman, réussit un récit tendu, dans une ambiance crépusculaire, sans négliger un certain humour qui rend son personnage très humain.

Christian ROINAT

Boris Quercia : Les rues de Santiago, traduit de l’espagnol (Chili) par Baptiste Chardon, éd.Asphalte, 152 p., 15 €. / Titre original : Santiago Quiñones, tira, Mondadori, Santiago, 2010.