Sous le déluge, Espaces Latinos à Cannes

Depuis le début du festival, la pluie n’arrête pas de tomber. Les spectateurs se replient sur les films. En ce début de festival, ils ont été appréciés Le Passé d’Asgar Farhadi, Jimmy P. d’Arnaud Desplechin, le film des frères Cohen Inside Llewyn Davis ou l’Inconnu du lac d’Alain Giraudie. Dans les sections parallèles, Tip Top de Serge Bozon ou Le Dementelement  du Québéquois Sébastien Pilote.

En ce qui concerne les films latinos, les avis sont partagés sur Heli du mexicain Amat Escalante, présenté en section officielle, film très dur et très violent du compatriote de Carlos Reygadas. On attendait depuis Le Voleur d’arc-en-ciel en 1989 un film d’Alejandro Jodorowsky. Dans La danza de la realidad, (le visuel à la une) il fait un retour sur son enfance à Tocopilla au nord du Chili. Pour interpréter son père, il choisit son fils, et de nombreux autres membres de sa famille apparaissent dans le film qui comme toujours chez Jodorowsky mêle ses souvenirs et ses rêves, qui sont souvent des cauchemars. Pour incarner sa mère, il choisit une chanteuse d’Opéra qui ne s’exprime qu’en chantant. Mais le film est très accessible car le cinéaste fait un vrai retour sur sa propre vie sans beaucoup d’ésotérisme cette fois. Prochain film El verano de los peces voladores de Marcela Said. Nous en parlerons la semaine prochaine.

Depuis Cannes,
Alain LIATARD