3e festival Bellas Francesas, dialogues littéraires entre auteurs français et latino-américains…

Trois auteurs français, trois pays : Chili, Argentine, Uruguay. Dans la programmation chilienne de Bellas Francesas de ce mois d’avril auront lieu dix-huit rencontres qui s’étaleront du vendredi 10 au jeudi 23 avril, cette dernière réservée à la Journée internationale du livre en Amérique latine.

Présentation (Version espagnole) – Programme Avril 2015

En 2012, après plusieurs années de succès du festival littéraire Belles Latinas, en France et la participation de près de 200 écrivains latino-américains, Espaces Latinos décide de créer son alter ego en Amérique latine : Bellas Francesas. Ce festival permet d’inviter au cône sud des écrivains francophones traduits en espagnol, très reconnus en France et publiés par de grandes maisons d’édition. Les auteurs français rencontrent ainsi ses homologues latino-américains ayant participé à Belles Latinas en France. Une boucle qui ouvre le dialogue entre les cultures et prouve que la littérature n’a pas de frontières. Les deux premières éditions ont connu un vif succès auprès du public et ont suscité l’interet des médias. Les six écrivains déjà invités sont : Mathias Énard, Lancelot Hamelin, Jean-Philippe Toussaint, Éric Faye, Laurent Mauvignier et Véronique Ovaldé.

La troisième édition est attendu » du 10 au 23 avril prochain et compte avec l’important soutien de l’Institut Français, du Conseil de la Culture et las Arts du Chili, de la Chambre Chilienne du Livre, de la Bibliothèque Nationale, du réseau d’Alliances Françaises, des Universités du Chili – École d’Ingénieurs, Université Catholique de Valparaíso, de la Municipalité de Providencia, de la fondation Pablo Neruda, de l’Université Diego Portales et son département de littérature créative, les librairies Française et Lea + (située dans le Centre Culturel Gabriela Mistral à Santiago).

Cette année comme fil conducteur nous avons choisi le mot « Origines». En effet, les écrivains invités, bien qu’ils publient des romans en français, sont tous des pays ou régions de France qui ont aussi une langue locale. L’œuvre de chacun de ces auteurs a reçu une grande reconnaissance en France, à tous les trois on leur a décerné des prix prestigieux.

Maylis De Kerangal passe son enfance au Havre, fille et petite-fille de capitaine au long cours. Elle étudie en classe préparatoire au lycée Jeanne-d ‘Arc de Rouen et ensuite à Paris de 1985 à 1990 l’histoire, la philosophie et l’ethnologie. Elle publie son premier roman, Je marche sous un ciel de traîne, en 2000, suivi en 2003 par La Vie voyageuse, puis par Ni fleurs, ni couronnes en 2006, Dans les rapides, en 2007 et par Corniche Kennedy en 2008. Ce dernier roman figure dans la sélection de plusieurs prix littéraires comme le Médicis ou le Femina.

Elle crée en même temps les Éditions du Baron Perché spécialisées dans la jeunesse où elle travaille de 2004 à 2008, avant de se consacrer à l’écriture. Son roman Naissance d’un pont est publié en 2010. Le 3 novembre 2010, l’ouvrage remporte à l’unanimité et au premier tour le prix Médicis. Le livre remporte aussi le prix Franz Hessel et est, la même année, sélectionné pour les prix Femina, Goncourt, et Flore. En 2012, elle remporte le prix Landerneau pour son roman Tangente vers l’est paru aux éditions Verticales. En 2014, elle est la première lauréate du roman des étudiants France Culture-Télérama (ancien Prix France Culture-Télérama), pour son roman Réparer les vivants qui a été aussi couronné par le Grand prix RTL-Lire 2014 ainsi que par le Prix des lecteurs de l’Express-FM TV, le Prix Relay, et le Prix Orange du Livre. Dans cet ouvrage, elle suit pendant 24 heures le périple du cœur du jeune Simon, en mort cérébrale, jusqu’à la transplantation de l’organe.

Jérôme Ferrari, né en 1968 à Paris. Il effectue une partie de ses études à la Sorbonne, où il obtint la licence de philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses parents sont originaires de Fozzano et il a lui-même vécu en Corse et enseigné la philosophie au lycée de Porto-Vecchio. Durant cette période il a organisé notamment des cafés philosophiques à Bastia, puis enseigné au Lycée international Alexandre-Dumas d’Alger, au lycée Fesch Ajaccio et au lycée français Louis Massignon d’Abou Dabi. Il a publié plusieurs romans pour lesquels il a obtenu des prix. Il obtient le prix Goncourt 2012 pour son livre Le Sermon sur la chute de Rome.

Son dernier roman est Le principe, publié en 2015 par Actes Sud, roman philosophique. Il décrit la fascination d’un jeune aspirant à philosophe pour la figure du physicien allemand prix Nobel de physique Werner Heisenberg (1901-1976) qui a développé le fameux principe d’incertitude.

Eduardo Manet, romancier et auteur dramatique. Il a gagné sa place dans l’histoire du théâtre français. Ses œuvres ont été traduites dans une trentaines langues.  Il a été honoré deux fois par la République française. Il obtient en 1989 le prix Lugné Poe SACD pour Les Nonnes.

Il a obtenu en 1992 le prix Goncourt des lycéens pour L’Ile du lézard vert (Flammarion) et, en 1996, le prix Interallié pour Rhapsodie cubaine (Grasset). En avril 2006, Eduardo Manet a été président d’honneur de la Foire du Livre de Limoges. Président du Jury de l’Aneth, Grand Prix du théâtre en 2006. Il est aussi membre du Jury théâtral d’Amédée consacré aux auteurs de langue française de la Caraïbe qui s’est tenu en Guadeloupe en juin 2006. Président du Prix Les Deux Océans, Biarritz, destiné aux écrivains d’Amérique Latine. Il a été administrateur (théâtre) de la SACD durant six ans et actuellement Président du Conseil permanent des écrivains.

Il est le plus francophone des écrivains d’origine cubaine – mais aussi le plus cubain des auteurs « francophones » issus de cette île. Il a choisi la France comme terre de liberté. En effet, Eduardo Manet est devenu français en 1979. Il écrit inlassablement depuis l’âge de 15 ans, brassant aussi bien le théâtre, le roman, le cinéma.

Enfin nous soulignons en annexe la riche programmation au Chili où les auteurs rencontreront des écrivains chiliens – Rafael Gumucio, Nona Fernández, Diego Zuñiga, Felipe Becerra Calderón et Mauricio Hasbún, tous invités de Belles Latinas en France – et nous remercions vivement la petite équipe qui s’est constitué au Chili pour les préparatifs de cette programmation. Trois personnes de notre équipe ont fait le voyage en Amérique latine et ont été bien épaulés par des Franco-Chiliens sur place. Nous les remercions vivement ainsi qu’aux responsables des institutions, des établissements universitaires et de l’enseignement secondaire et aux organismes culturels qui ont accueilli avec enthousiasme cette manifestation.

J. E.

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